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Israël intensifie son offensive à Gaza, détruit le cessez-le-feu
Israël a lancé une offensive majeure sur Gaza, brisant ainsi le fragile cessez-le-feu de deux mois entre ses forces et le Hamas. Selon le ministère de la Santé de Gaza, les frappes aériennes israéliennes ont fait au moins 232 morts, dont de nombreux enfants, dans tout le territoire mardi matin.
Les frappes israéliennes
Les victimes incluent au moins 77 personnes à Khan Younis, dans le sud de Gaza, et au moins 20 personnes à Gaza City, dans le nord, selon des sources médicales. Les frappes israéliennes ont également touché des localités à Deir el-Balah et à Rafah dans le sud.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré avoir ordonné à l’armée de prendre des « mesures fortes » contre le Hamas en raison de son refus de libérer les captifs pris en Israël ou d’accepter les offres d’extension du cessez-le-feu.
Réactions du Hamas
Le bureau du Premier ministre a déclaré : « Israël agira, à partir de maintenant, contre le Hamas avec une force militaire croissante. » L’armée israélienne a annoncé sur Telegram qu’elle menait des « frappes intensives sur des cibles terroristes » appartenant au Hamas.
Le Hamas, qui gouverne Gaza, a qualifié les attaques israéliennes d’annulation unilatérale du cessez-le-feu qui avait commencé le 19 janvier. Dans un communiqué, le groupe palestinien a déclaré : « Netanyahu et son gouvernement extrémiste prennent la décision de renverser l’accord de cessez-le-feu, exposant les prisonniers à Gaza à un destin inconnu. »
Accusations et conséquences
Le groupe armé Jihad islamique palestinien (PIJ) a accusé Israël de « sabotage délibéré de tous les efforts pour parvenir à un cessez-le-feu ». Des témoins ont rapporté que de nombreux blessés, y compris des enfants et des femmes, étaient transportés à l’hôpital Al Nasser de Khan Younis.
Ahmed Abu Rizq, enseignant à Gaza, a rapporté que sa famille avait été réveillée par le bruit des « frappes israéliennes partout ». Il a ajouté que les ambulances parcouraient les rues pour aider les familles qui arrivaient à l’hôpital avec « les restes de leurs enfants » dans les bras.
Le blocage des négociations sur le cessez-le-feu
Les négociations concernant la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu, qui verrait la libération de près de 60 captifs restants et l’établissement d’un cessez-le-feu permanent, sont bloquées en raison de l’insistance d’Israël pour que la première étape soit prolongée jusqu’à la mi-avril.
Depuis le début du cessez-le-feu, le Hamas a libéré environ trois douzaines de captifs en échange de près de 2 000 prisonniers palestiniens. Mouin Rabbani, membre non résident du Middle East Council on Global Affairs, a déclaré qu’il était incertain si les attaques marquaient une offensive unique ou « le début d’une campagne plus vaste ».
Les répercussions de la situation
Au moment où Israël accuse le Hamas d’avoir rejeté diverses propositions, les pourparlers sont restés bloqués après que Netanyahu a refusé de commencer les négociations sur la phase deux de l’accord de cessez-le-feu le 6 février. Plusieurs analystes israéliens ont suggéré que la reprise des combats était un plan prévu pour revenir à la guerre à grande échelle.
Le porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré qu’Israël avait consulté le président américain Donald Trump au sujet des frappes, ajoutant que tout groupe cherchant à terroriser Israël ou les États-Unis « devra payer un prix ».