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Israël intercepte l’armada humanitaire vers Gaza en Méditerranée

by Sara
Israël, Palestine

En pleine Méditerranée, à quelques milles nautiques de la bande de Gaza, une flottille humanitaire a été interceptée par la marine israélienne lors de la nuit du 1er octobre.
Les organisateurs décrivent une ambiance de tension croissante : des navires de guerre approchant rapidement, des caméras de bord coupées et des communications fragmentées.
L’événement a transformé une opération humanitaire en confrontation marquée par des arrestations et un contrôle strict des embarcations.

La montée des tensions avant l’interception

Les participants du « flottille de la Résistance mondiale » suivaient l’horizon pendant les premières heures d’octobre, quand plusieurs bâtiments de guerre israéliens se sont rapprochés.
Yassin Laffarm, co-organisateur de l’initiative visant à lever le blocus de Gaza, a rapporté une situation critique à bord du bateau Karama : « 10 à 15 navires ont été repérés en approche, vraisemblablement des bâtiments militaires israéliens. »
Il a insisté sur le caractère strictement non-violent de leur mission, rappelant que l’objectif était humanitaire et pacifique.

  • Position rapprochée : 2 à 3 milles séparaient les navires de la flottille de Gaza.
  • Tension croissante : caméras enregistreuses et systèmes de communication ont commencé à dysfonctionner.
  • Message des organisateurs : maintien des protocoles de sécurité et refus de toute provocation.

Nuit d’assaut : extinction des transmissions et prise des navires

Au moment où l’armée israélienne a lancé l’assaut, les flux vidéo en direct depuis les embarcations se sont interrompus l’un après l’autre jusqu’à plonger les écrans dans l’obscurité.
Des contacts sont restés possibles avec certains activistes jusque vers 22h (heure de Gaza), avant que les communications ne soient définitivement rompues pour plusieurs d’entre eux.
La cible principale était la « Alma », le navire amiral de la flottille, déjà attaqué en Tunisie un mois plus tôt.

Des vidéos et messages publiés peu avant l’assaut indiquaient que la « Alma » et d’autres bateaux, comme la « Sirius », faisaient l’objet d’une attention particulière.
Après l’attaque, plusieurs participants ont disparu des réseaux et leurs statuts sont devenus incertains.

Appels humanitaires et arguments juridiques

Avant l’interception, la flottille a lancé plusieurs appels publics en direction des forces israéliennes, invoquant des décisions et des principes du droit international.
Un message en anglais, diffusé par la coordination, rappelait des décisions de la Cour internationale de Justice (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2011/9/28/%D9%85%D8%AD%D9%83%D9%85%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%AF%D9%84-%D8%A7%D9%84%D8%AF%D9%88%D9%84%D9%8A%D8%A9) et des poursuites pénales avancées à l’encontre de responsables israéliens.
L’argument central des organisateurs était simple : la tentative d’intervention militaire contre une mission humanitaire violerait le droit international et aggraverait une crise déjà qualifiée de crimes contre l’humanité par certains acteurs.

  • Message en anglais diffusé vers 19h37 (heure de Gaza) par la flotte.
  • Appel arabe de Wael Nawar soulignant la nature humanitaire des cargaisons : lait infantile et médicaments.
  • Référence aux organismes internationaux et aux précédents juridiques pour légitimer la navigation.

Arrestations, isolement et évacuations

Lors de l’assaut, des soldats israéliens ont monté à bord de plusieurs bateaux, neutralisant et arrêtant des activistes qui ne portaient souvent que des gilets de sauvetage.
Le navire « Alma » a été isolé puis pris d’assaut vers 22h ; l’équipage a été interpellé et placé en détention.
Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a indiqué que les ressortissants italiens transférés au port d’Ashdod (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2023/10/14/%D8%A3%D8%B3%D8%AF%D9%88%D8%AF-%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%AD%D8%AA%D9%84%D8%A9-%D9%85%D8%AF%D9%8A%D9%86%D8%A9-%D9%81%D9%84%D8%B3%D8%B7%D9%8A%D9%86%D9%8A%D8%A9-%D8%B5%D9%85%D8%AF%D8%AA) bénéficieront d’une assistance consulaire et d’un rapatriement probable sous peu.

Plusieurs navires du convoi ont été pris en charge par les autorités israéliennes qui ont tenté de les rediriger vers le port d’Ashdod.
L’objectif déclaré par l’armée était de contrôler les navigations et d’empêcher l’entrée des aides sans autorisation. Les organisateurs dénoncent pour leur part une entrave au secours humanitaire.

Pannes électroniques et risque de collision

Des attaques informatiques ont visé certains navires de la flottille, perturbant les systèmes de navigation et de communication.
La « Sirius » a notamment été l’une des premières à subir ces effets, ce qui a facilité son abordage dans la confusion générale.
Le brouillage des systèmes a presque provoqué une collision entre embarcations lorsque les liaisons étaient rompues.

  • Attaques électroniques entravant la navigation.
  • Risque accru pour l’équipage et les activistes en mer.
  • Conséquence : contrôle direct des navires par l’armée israélienne vers Ashdod.

Enjeux humanitaires et juridiques

Les organisateurs ont réaffirmé que leur mission visait à briser ce qu’ils qualifient de « blocus illégal » et à acheminer des fournitures vitales pour les civils gazaouïs.
Ils ont souligné le soutien moral et politique d’organisations et de populations internationales, invoquant des décisions de justice internationale pour encadrer leur démarche (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/4/21/%D8%A7%D9%84%D8%A5%D8%A8%D8%A7%D8%AF%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%AC%D9%85%D8%A7%D8%B9%D9%8A%D8%A9, https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2011/1/4/%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%AD%D9%83%D9%85%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%AC%D9%86%D8%A7%D8%A6%D9%8A%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%AF%D9%88%D9%84%D9%8A%D8%A9).
De leur côté, les autorités israéliennes présentent ces actions comme des risques sécuritaires nécessitant un contrôle strict des accès maritimes.

Cette confrontation en mer réactive des débats sur la légalité et la légitimité des interceptions en haute mer, ainsi que sur la protection des convois humanitaires.
Le terme « interception armada Gaza » a émergé dans les récits médiatiques pour décrire cet affrontement entre une initiative civile internationale et une réponse militaire étatique.

Suites possibles et réactions attendues

Les personnes arrêtées et les navires saisis pourraient être remis en cause par des démarches consulaires et juridiques internationales.
Les organisateurs promettent de poursuivre leur plaidoyer en faveur de l’ouverture des corridors humanitaires et de l’acheminement d’aide vers Gaza.
Entre-temps, la mer Méditerranée conserve les traces d’une nouvelle confrontation, où se mêlent risques techniques, enjeux juridiques et urgence humanitaire.

Mot-clé de suivi : interception armada Gaza.

source:https://www.aljazeera.net/politics/2025/10/2/%d8%aa%d9%81%d8%a7%d8%b5%d9%8a%d9%84-%d9%84%d9%8a%d9%84%d8%a9-%d8%a7%d8%b9%d8%aa%d8%b1%d8%a7%d8%b6-%d8%a7%d9%84%d9%82%d9%88%d8%a7%d8%aa

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