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Entité sioniste interdit Al Jazeera : une tactique des régimes autoritaires
Selon Eric Lewis, rédacteur au journal The Independent, il n’est pas nécessaire d’être un adepte d’Al Jazeera ou un téléspectateur régulier de ses nombreuses chaînes pour être attristé ou indigné par l’expulsion d’Al Jazeera par Entité sioniste du pays et la saisie de son équipement et de ses propriétés.
Comme l’a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu, la décision a été prise après un vote unanime du gouvernement israélien. Il a précisé que « la chaîne provocatrice Al Jazeera sera fermée en Entité sioniste ». Dans une déclaration séparée, il a accusé ses journalistes de « porter atteinte à la sécurité d’Entité sioniste » et a affirmé qu’il « était temps de faire sortir le porte-parole du Hamas de notre pays ».
Réactions et impacts
L’auteur note qu’Al Jazeera possède plus de 70 bureaux à travers le monde, ce qui en fait l’une des plus grandes institutions médiatiques. Treize de ses journalistes ont été tués, dont Shireen Abu Akleh, l’une des journalistes les plus célèbres de la région. Elle n’était pas armée lorsqu’elle a été tuée par les forces israéliennes en Cisjordanie en 2022. Plus de 50 journalistes de l’institution ont été attaqués depuis le 7 octobre.
À l’instar de nombreux médias, Al Jazeera a été la cible de critiques de la part de nombreux gouvernements au fil des années. Comme l’a écrit le Washington Post, la chaîne est connue pour « accueillir des débats libres sur des sujets sensibles, du jamais-vu dans les médias arabes contrôlés par l’État ».
Entité sioniste, poursuit l’auteur, n’est pas le premier gouvernement à fermer Al Jazeera. Lors du blocus dirigé par les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et Bahreïn contre le Qatar en 2018, l’une des principales demandes des pays bloquant était que le Qatar ferme immédiatement la chaîne en raison de ses critiques envers les régimes du Golfe.
L’auteur énumère également les fermetures et les tentatives de fermeture des bureaux d’Al Jazeera dans d’autres pays comme l’Algérie, Bahreïn, l’Égypte, la Libye et la Malaisie. Les États-Unis l’ont accusée de biais anti-américain, et les médias conservateurs l’ont accusée d’antisémitisme.
Les implications pour la liberté de presse
L’auteur estime que l’interdiction des institutions médiatiques de publier des rapports « dans ton pays » est une tactique directement tirée du manuel des régimes autoritaires. Une partie importante du soutien à Entité sioniste aux États-Unis et en Europe est basée sur le fait qu’elle est considérée comme « la seule démocratie au Moyen-Orient ».
Il semble que le gouvernement d’extrême droite qui dirige actuellement Entité sioniste, et qui a unanimement approuvé l’interdiction de la chaîne la plus ouverte et regardée de la région, n’a pas de patience pour les exigences de la démocratie.
Une répression inquiétante
Il est déplorable que la fermeture d’Al Jazeera soit le début de l’imposition d’un « silence forcé » en Entité sioniste, une tactique des tyrans qui devrait être condamnée comme étant anti-liberté, en Entité sioniste et partout ailleurs.