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Entité sioniste modifie la carte de la Cisjordanie pour entraver la Palestine
Selon le quotidien américain « Washington Post », Entité sioniste s’efforce de redéfinir la carte de la Cisjordanie en confisquant des terres palestiniennes, en élargissant les colonies et en détruisant des villages et des localités.
Le journal souligne que toutes ces actions constituent « les changements les plus significatifs » survenus depuis des décennies, visant à fragmenter ce territoire historique.
Expansion des colonies
Le rapport indique que le gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahu a considérablement élargi la présence israélienne en Cisjordanie occupée au cours des 19 derniers mois. Il a accéléré le processus mené par le mouvement des colons pour faire échouer toute tentative de création d’un État palestinien.
Le gouvernement a validé des confiscations de terres stratégiques, s’appropriant près de 6 000 acres cette année (environ 2 500 hectares), en construisant de grandes colonies et en augmentant la destruction des propriétés palestiniennes, tout en renforçant le soutien de l’État pour les colonisations illégales.
Un État devenu impossible
Bien que l’administration du président américain Joe Biden affirme que tout règlement diplomatique concernant Gaza doit conduire à la création d’un État palestinien indépendant, les colons juifs ultra-religieux et leurs soutiens politiques d’extrême-droite, qui occupent des postes de pouvoir, redessinent la carte israélienne, rendant ainsi l’option de la solution à deux États inscrite dans les précédents accords de paix « pratiquement impossible ».
Des journalistes du « Washington Post » ayant mené des interviews dans six villages et localités palestiniennes décrivent les restrictions quotidiennes imposées par l’occupation israélienne à la vie de leurs habitants, alors que les colonies s’étendent vers leurs territoires.
Une politique coloniale renforcée
Les efforts d’élargissement de la présence israélienne dans la région sont menés par le ministre des Finances Betsalel Smotritch, un ancien militant des colonies, nommé à son poste par Netanyahu l’année dernière, lui accordant des pouvoirs considérables concernant la politique israélienne en Cisjordanie.
Selon des révélations, Smotritch agit avec l’ambition d’ « établir la terre et l’empêcher d’être divisée ». Il a admis que pour atteindre cet objectif, il faudrait « modifier le code génétique de la situation actuelle ».
Violences des colons
Le « Washington Post » révèle que les forces de sécurité israéliennes n’ont pas réussi à endiguer la montée des agressions et des violences des colons sur les Palestiniens, visant à évacuer les communautés palestiniennes autour des colonies.
Le mois dernier, la Cour internationale de justice a ordonné à Entité sioniste de mettre fin à son occupation des territoires palestiniens et d’évacuer les colonies existantes. Bien que ce jugement ait une portée symbolique, son impact reste limité, Netanyahu ayant rapidement réagi en affirmant que « le peuple juif n’occupe pas sa propre terre ».
Expansion des colonies et dégradations
Les journalistes décrivent comment les Palestiniens de Cisjordanie vivent sous un siège « rampant » de leurs terres, suivi d’une expansion rapide et d’une violence incessante.
Des villages comme Qaryout se sont retrouvés encerclés par les colonies, tandis que les habitants subissent des intimidations croissantes de la part des soldats et des colons.
Dans la localité de Qaryout, un habitant a mentionné qu’au départ, il était possible de faire paître leurs animaux sans limites. Aujourd’hui, la situation a radicalement changé, avec des habitations entourées de barbelés.
Démolitions et expulsions
Le rapport met en lumière qu’avec l’augmentation des colonies, les limites des villages palestiniens s’amenuisent à cause de démolitions et du refus d’accorder des permis de construire.
Plus de 2 000 bâtiments ont été démolis en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, sous le gouvernement de Netanyahu, entraînant le déplacement de plus de 4 000 personnes. Dans le village d’Um al-Khair, les résidents s’inquiètent de la pérennité de leur habitat face à ces pressions croiscentes.
Un villageois anonyme a témoigné de la détresse de sa communauté, vivant désormais sous une tente avec des températures atteignant 37,8 °C, après que les colons aient détruit leur abribus, utilisé pour des consultations médicales et des célébrations communautaires.