Entité sioniste s’engage envers Blinken à ne pas agir à Philadelphie sans l’Égypte
La chaîne israélienne officielle « Kan 11 » a révélé dans ses actualités du soir hier, mercredi, que le secrétaire d’État américain Antony Blinken a reçu des assurances lors de ses réunions avec la direction politique israélienne que Tel Aviv ne bougerait pas à Rafah au sud de Gaza et dans la région de l’axe de Philadelphie (axe Salah al-Din) sans une coordination complète avec l’Égypte.
Netanyahou avait déclaré dans ses propos mardi soir qu’il avait donné des instructions à l’armée israélienne de se déployer à Rafah.
Selon la chaîne israélienne, Blinken a exprimé sa préoccupation quant à l’opération imminente à Rafah et si les pertes civiles pouvaient être réduites, et le message entendu était « il n’y aura pas d’opération à Rafah quand il y aura beaucoup de gens là-bas, et nous travaillons à trouver une solution pour évacuer la population ». Blinken a également demandé au Premier ministre israélien de trouver une solution afin de bloquer l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza via le passage de Kerem Shalom.
Les actualités du soir de la chaîne « Kan 11 » indiquent que « il semble que l’opération à Rafah ne sera pas réalisée dans un avenir proche, car avant tout, il faudra évacuer les civils, Entité sioniste ne pourra pas agir lorsque 1,2 million de personnes de Gaza se trouvent dans la région, et la question – selon la même source – est où les habitants de Rafah pourraient être évacués ? Car un retour vers le nord de Gaza n’est pas ce qu’Entité sioniste souhaite. Le deuxième point, tout aussi complexe, est la coordination avec l’Égypte. »
Ces derniers jours, Entité sioniste a mené des discussions avec l’Égypte sur la question du lendemain de la fin de la guerre à Gaza. Les pourparlers du côté israélien ont été menés par le chef du Shin Bet Ronen Bar et le coordinateur des activités gouvernementales israéliennes Ghassan Alyan.
Entité sioniste considère que l’Égypte est l’acteur principal pour le lendemain de la fin de la guerre, car l’Égypte est la seule passerelle terrestre d’entrée et de sortie de Gaza, et elle agit en tant qu’acteur influent et important dans le monde arabe.
Le Caire avait annoncé fin dernier que toute action israélienne en direction de l’occupation de l’axe de Philadelphie constituerait une menace sérieuse et grave pour les relations israélo-égyptiennes. Cela faisait suite aux propos du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou sur la nécessité de contrôler pleinement l’axe, déclarant que « l’axe de Philadelphie doit être sous notre contrôle, il doit être fermé, il est clair qu’aucun autre arrangement ne garantira le désarmement que nous recherchons. »
Il convient de noter qu’en septembre 2005, après 18 mois de négociations, l’Égypte et Entité sioniste ont signé l' »accord de Philadelphie » autorisant la présence de forces égyptiennes armées légères dans la région. L’accord a porté sur la responsabilité partagée des deux parties dans la « lutte contre les activités hostiles liées au contrebande, à l’infiltration et au terrorisme sur les territoires des deux pays ».