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James Carville, stratège vétéran du Parti démocrate, a récemment exprimé son point de vue controversé concernant les divisions internes du parti. Selon lui, les débats autour des « pronoms politiques » provoquent une fracture profonde, au point qu’il propose une scission entre l’aile progressiste et le reste du parti.
Une scission envisagée autour des pronoms politiques
Lors du podcast Politics War Room, James Carville a affirmé que la politique identitaire, notamment les discussions sur les pronoms, était un obstacle majeur à l’unité du Parti démocrate. Il a souligné :
« Je ne pense pas que nous puissions travailler ensemble sur les pronoms politiques. Cette élection ne vous a pas appris à quel point c’est nuisible. Je ne vois rien que je puisse vous dire. »
Il a insisté sur le fait que cette divergence ne concerne pas seulement une différence d’opinion, mais un véritable décalage générationnel et idéologique : « Vous dites que ce type est coincé dans un autre siècle, pas une autre décennie. Il ne représente rien pour l’avenir de notre mouvement. »
Face à cette situation, Carville envisage une séparation à l’amiable où chaque faction suivrait sa propre voie avant de tenter de renouer le dialogue après les élections.
Les progressistes et la politique identitaire
Selon Carville, les progressistes sont particulièrement actifs sur les questions liées aux droits LGBTQ et aux pronoms, ce qui alimente selon lui un clivage difficile à surmonter. Il a déclaré :
« Ils ne se présenteront jamais contre un républicain… Tout ce qu’ils font, c’est s’opposer à d’autres démocrates. Je ne comprends pas pourquoi vous tenez tant à ce que le mot ‘démocrate’ figure dans votre description. »
Il suggère donc que ces groupes créent leur propre entité politique, sans utiliser le label démocrate, tout en restant ouverts à une coopération future. Cette proposition vise à apaiser les tensions internes tout en préservant les chances électorales du parti principal.
Un appel à dépasser la politique identitaire pour gagner
James Carville avait déjà insisté la semaine précédente sur la nécessité pour le Parti démocrate de s’éloigner de la politique identitaire, estimant que la priorité doit rester la victoire aux élections. Il a expliqué que si un candidat féminine solide se présentait à la présidentielle, le parti saurait alors s’unir autour d’elle.
Carville, connu pour son rôle majeur dans la campagne présidentielle de Bill Clinton en 1992, a également pointé les diverses factions qui fragmentent le mouvement démocrate, notamment le Justice Party, le Working Families Party et le Socialist Party.
Il a insisté : « La seule chose que je demande, c’est de ne pas utiliser le mot ‘Démocrate’ dans vos noms, parce que la plupart des démocrates en campagne ne veulent pas de vous dans leur coalition. Ils seront heureux de prendre vos voix, bien sûr, mais créez votre propre identité. »
Ce dialogue ouvert pourrait s’apparenter à des systèmes parlementaires où, après les élections, les différentes forces politiques négocient des alliances pour gouverner.