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Jef Bezos souligne la crise de confiance envers les médias aux USA
Jef Bezos, fondateur d’Amazon et propriétaire du Washington Post, a récemment évoqué la baisse constante de la confiance envers les journalistes et les médias dans les sondages d’opinion annuels. Dans un article, il a noté que les médias avaient toujours été légèrement mieux notés que le Congrès, mais que selon un récent sondage Gallup, la confiance envers les journalistes et les médias a chuté en dessous de celle accordée au Congrès. Cela signifie que la profession journalistique jouit désormais de la plus faible confiance de son histoire, ce qui soulève des questions sur son intégrité.
La position du Washington Post
Cette déclaration intervient après que le Washington Post a refusé d’apporter son soutien à un candidat lors des élections, une pratique que certains journaux américains adoptent traditionnellement et qui a suscité un mécontentement général. Bezos rappelle que le soutien dans les élections présidentielles ne favorise pas nécessairement un candidat par rapport à l’autre. Un électeur indécis ne se basera pas sur l’opinion d’un journal pour prendre sa décision, et ce type de soutien crée plutôt une perception de partialité et d’absence d’indépendance. Ainsi, arrêter ce soutien est une décision primordiale, un pas significatif dans la bonne direction.
La crédibilité en déclin
Bezos illustre son propos en comparant le journalisme aux machines à voter. Pour être crédibles, il ne suffit pas de compter les voix avec précision ; il faut aussi que le public soit convaincu de cette précision. Il souligne que, comme dans le journalisme, il est essentiel d’être précis et que la confiance des autres est cruciale. Cependant, beaucoup de gens perçoivent les médias comme biaisés.
Il est facile de blâmer d’autres facteurs pour le déclin de notre crédibilité, mais cette mentalité de victime n’est pas utile et les plaintes ne constituent pas une stratégie efficace. Bezos insiste sur la nécessité pour les journalistes de travailler plus dur pour contrôler ce qui peut l’être afin d’améliorer la crédibilité.
Un défi pour les médias
Selon Jef Bezos, le manque de crédibilité n’est pas seulement un problème du Washington Post, mais affecte l’ensemble des médias. Cette question touche également la nation, car de nombreuses personnes se tournent vers des blogs non officiels, des publications imprécises sur les réseaux sociaux et d’autres sources d’information peu fiables. Ces dernières peuvent rapidement diffuser des informations erronées et exacerber les divisions.
Il note que bien que le Washington Post soit une publication primée, son audience a été réduite à un cercle restreint d’élites, contrairement aux années 1990.
Vers un avenir meilleur
Bezos affirme qu’il ne permettra pas au Washington Post de suivre cette voie et de tomber dans la banalité. Il soutient que le monde a plus que jamais besoin d’une voix indépendante et fiable. Selon lui, le meilleur endroit pour réaliser cela est la capitale de la plus importante nation du monde. Gagner cette bataille nécessitera des changements, certains revenant à des méthodes du passé et d’autres nécessitant des innovations.
Il conclut en affirmant que le changement ne sera pas facile mais qu’il en vaut la peine, ajoutant : « Je suis ravi de faire partie de cette initiative. De nombreux journalistes talentueux travaillent au Washington Post, et ils s’efforcent chaque jour de trouver la vérité. Ils méritent que l’on croie en eux. »