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Jérusalem en juillet : Ben Gvir envahit Al-Aqsa et destructions massives
En juillet dernier, des événements tragiques ont marqué Jérusalem, avec la perte de deux jeunes palestiniens et l’arrestation de près de 140 autres, alors que des violations considérables se produisaient sur le site de la mosquée Al-Aqsa et des destructions massives étaient signalées, notamment à Anata, derrière le mur de séparation.
Violations et brutalité à Al-Aqsa
Le 16 juillet, le jeune Mohamed Chihab (27 ans) a été tué deux jours après avoir blessé quatre soldats israéliens dans des attaques par véhicule près de la ville de Ramla, l’un d’eux étant par la suite déclaré mort. Les autorités israéliennes ont conservé son corps dans des réfrigérateurs.
Le 14 juillet, Ahmad Aslan (19 ans) a perdu la vie lors d’une incursion des forces israéliennes au camp de Qalandia, alors qu’il se tenait sur le toit de la maison de ses proches.
Les violations dans l’enceinte d’Al-Aqsa se sont intensifiées, avec 3 980 intrusions enregistrées au cours du mois, le 17 juillet enregistrant le plus grand nombre d’intrusions avec 342 colons. Ces incursions ont été accompagnées d’appels provocateurs de dirigeants des groupes extrémistes du temple.
Incursions provoquantes
Parmi les incidents notables, un rabbin a donné un cours religieux aux intrus devant la portique ouest de la mosquée, tandis qu’un autre a proposé la création d’une synagogue près de la porte de la miséricorde. Arnon Segal, un leader des groupes extrémistes, a également pris part à cette provocation.
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a effectué sa cinquième intrusion dans la mosquée depuis sa prise de fonction en janvier 2023. Il a défié le Hamas lors de sa visite, affirmant qu’il voulait obtenir la libération des captifs par la pression militaire.
Ben Gvir a également déclaré qu’il n’y aurait aucune discrimination envers les Juifs dans les lieux sacrés, affirmant que depuis son mandat, il avait déjà prié sur le Mont du Temple.
Restrictions sur les fidèles
Alors que la police israélienne autorisait les colons à effectuer leurs rites au sein de la mosquée, les fidèles et les enfants participant aux camps d’été étaient empêchés d’y entrer, ce qui les a forcés à prier à l’extérieur des murs historiques de Jérusalem.
Arrestations et violences
La répression a entraîné l’arrestation de 141 Palestiniens, dont 20 mineurs et six femmes. De plus, 54 travailleurs de la Cisjordanie ont été appréhendés sous prétexte qu’ils étaient entrés dans la ville sans autorisation.
Les tribunaux israéliens ont ordonné 12 détentions administratives pour des palestiniens de Jérusalem, ainsi que cinq expulsions, dont certaines concernant l’accès à Al-Aqsa.
La politique de détention à domicile, appliquée aux habitants de Jérusalem depuis 2014, a touché trois enfants en juillet.
Destruction massive à Jérusalem
Un total de 64 démolitions a eu lieu en juillet, le chiffre le plus élevé de l’année. Parmi celles-ci, dix étaient des démolitions auto-infligées. Les plus importantes se sont produites à Anata, tandis que la maison de Mohamed Mansoura a été détruite le 24 juillet dans un contexte de représailles.
Le dernier jour de juillet, une grève générale a été observée à Jérusalem à la suite de l’annonce de l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh en Iran. Dans le même temps, le vice-maire d’occupation, Aryeh King, a intensifié ses attaques contre l’UNRWA, appelant à l’expulsion de l’agence des réfugiés.
Expansion des colonies
Les colons ont pris possession de la maison de Jawad Abu Nab dans le quartier de Batan al-Hawa à Silwan. La cour centrale a également rejeté un appel des résidents de ce quartier, ordonnant l’expulsion de 80 personnes au profit des colons.
De plus, la municipalité d’occupation a approuvé la construction d’un gratte-ciel nommé « Burj Khalifa al-Quds » sur les terres du village d’Ayn Karim, au sud-ouest de Jérusalem.