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Le Comité international olympique (CIO) a annoncé qu’il publiera au début de 2026 des critères d’éligibilité pour les athlètes transgenres, après plusieurs mois de délibérations visant à trouver un consensus sur la protection de la catégorie féminine. Cette décision intervient alors que les règles applicables aux Jeux restent fragmentées entre les différentes fédérations internationales.
Un virage stratégique du CIO
En juin dernier, sous la présidence de Kirsty Coventry, le CIO a fait volte-face et a choisi de reprendre la main sur l’élaboration de critères communs pour la participation aux Jeux Olympiques. Jusqu’alors, l’organisation laissait aux fédérations sportives internationales le soin de définir leurs propres règles, ce qui a créé une mosaïque réglementaire confuse.
Pour répondre à ce défi, Coventry a constitué en septembre un groupe de travail intitulé « Protection de la catégorie féminine », composé d’experts et de représentants de fédérations internationales. L’objectif est d’identifier les mesures les mieux adaptées pour garantir l’équité et la sécurité de la compétition féminine.
Calendrier et méthode de travail
Kirsty Coventry a indiqué à l’issue d’une réunion du conseil exécutif du CIO qu’une décision serait rendue dans les premiers mois de 2026. Elle a insisté sur la nécessité de consulter l’ensemble des parties prenantes et de prendre le temps d’examiner tous les aspects techniques et juridiques.
Ses déclarations principales :
- « Nous trouverons des moyens d’atteindre un consensus couvrant tous les aspects. »
- « Ce n’est peut-être pas la chose la plus facile à faire, mais nous ferons de notre mieux, afin que lorsque nous parlons de la catégorie féminine, nous la protégeons. »
- « Nous voulons nous assurer d’avoir consulté toutes les parties prenantes et d’avoir pris le temps nécessaire pour tout vérifier. »
Coventry, ancienne championne olympique de natation, a ajouté qu’elle espérait une décision claire « dans les prochains mois et certainement au cours du premier trimestre » de l’année suivante.
Règles actuelles et précédents
Avant ce changement d’approche, le CIO avait demandé en 2021 aux fédérations internationales d’élaborer leurs propres directives, sans imposer de règle universelle. En l’état, les dispositions existantes permettent encore à des athlètes transgenres de participer aux Jeux.
Peu d’athlètes transgenres se sont présentées publiquement aux Jeux. Parmi elles, la Néo-Zélandaise Laurel Hubbard a été la première athlète ouvertement transgenre à concourir dans une catégorie différente de celle assignée à la naissance, lors des Jeux de Tokyo en 2021.
Aujourd’hui, certaines fédérations disposent déjà de règles, tandis que d’autres n’ont pas encore établi de cadre spécifique, d’où la volonté du CIO d’harmoniser les critères pour les éditions à venir.
Réactions internationales et enjeux politiques
La question dépasse le sport et suscite des réactions politiques. Aux États-Unis, le président Donald Trump a interdit aux athlètes transgenres de participer aux compétitions scolaires, une décision critiquée par des groupes de la société civile comme une atteinte aux droits des personnes transgenres.
En février, Trump a signé un décret intitulé « Keeping Men Out of Women’s Sports », affirmant qu’il n’autoriserait pas les athlètes transgenres à concourir aux Jeux de Los Angeles 2028. Cette position illustre la polarisation du débat et les implications possibles pour l’organisation des Jeux à venir.
Ce que cela signifie pour les Jeux et pour les athlètes
L’annonce du CIO est cruciale pour l’avenir des compétitions olympiques et pour les athlètes concernés. Une règle commune vise à réduire les divergences entre fédérations et à offrir un cadre prévisible pour les prochains cycles olympiques.
Points clés à retenir :
- Décision attendue début 2026 sur les critères d’éligibilité.
- Objectif : protéger la catégorie féminine tout en tenant compte des droits et de l’inclusion des athlètes transgenres.
- Impact direct attendu sur la préparation des athlètes et sur la gouvernance des fédérations sportives.
Pour les athlètes et les observateurs, la question des athlètes trans JO 2026 restera au cœur des discussions jusqu’à la publication des critères, qui devrait clarifier le cadre applicable aux prochaines compétitions internationales.