Jimmy Kimmel est revenu à l’antenne sur ABC après sa suspension, au cœur d’un débat sur la liberté d’expression et les conséquences politiques des polémiques autour de Charlie Kirk. Son retour intervient alors que Donald Trump et des groupes médiatiques répliquent à ses critiques et que des chaînes continuent de boycotter l’émission. Ce contexte met en lumière les tensions entre médias, pouvoir et public autour de la liberté d’expression. L’affaire illustre aussi les enjeux autour des licences télévisuelles et de l’indépendance des plateaux.
Retour à l’antenne et polémique autour de la liberté d’expression
« Un gouvernement qui menace de faire taire un comédien que le président n’aime pas est anti-Américain », a déclaré l’humoriste lors de son talk-show sur ABC. L’intervention a suivi les critiques de Donald Trump via Truth Social, qui a accusé ABC de « diffuser à 99 % des conneries positives pour les démocrates », et a décrit Kimmel comme « un autre bras du DNC ». Sur le plateau, Kimmel a ajouté : « Je pense que nous allons mettre à l’épreuve ABC à propos de cela. Voyons comment nous allons faire. La dernière fois que je les ai poursuivis, ils m’ont donné 16 millions de dollars ». Le retour est intervenu malgré un boycott persistant de dizaines de chaînes locales et après que Disney a suspendu l’émission pour tout le pays. Le patron de la FCC, Brendan Carr, s’est saisi de la polémique et a évoqué la possibilité de retirer des licences; Nexstar et Sinclair ont annoncé qu’ils ne retransmettraient plus « Jimmy Kimmel Live ! ». L’affaire « concerne le premier amendement » de la Constitution américaine, protégeant la liberté d’expression, estime Rogelio Nunez, venu assister à l’émission à Los Angeles.
Réactions et portée publique
« Je ne pense pas que le meurtrier de Charlie Kirk ne représente quiconque. C’était une personne malade qui pensait que la violence peut être une solution. Mais ce n’est jamais le cas », a lancé Jimmy Kimmel, évoquant l’influenceur Charlie Kirk, assassiné par un homme de 22 ans selon ses parents républicains. Emu, il a également rendu hommage à Erika Kirk, la veuve de Charlie Kirk, qui lors de la cérémonie d’hommage à son mari a déclaré qu’elle pardonnait l’assassin présumé de son époux. « Cela m’a touché profondément », a déclaré Kimmel, la voix enrouée.
Le président américain avait aussi salué « une grande nouvelle pour l’Amérique » et appelé à priver d’antenne d’autres figures du secteur, tout en suggérant de retirer la licence des chaînes qui le critiquent. Rogelio Nunez, présent dans le public, a estimé que l’affaire « concerne le premier amendement » de la Constitution américaine, protégeant la liberté d’expression.
Malgré le retour, les chaînes locales et les partisans du président poursuivent le boycott. Nexstar et Sinclair avaient déjà annoncé qu’ils ne retransmettraient plus l’émission et Disney avait suspendu l’émission pour tout le pays. Le débat autour de l’indépendance des médias et du droit à critiquer le pouvoir se poursuit dans un contexte politique tendu.