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Joe Biden dévoile une stratégie contre la haine anti-musulmane
Le président américain Joe Biden a présenté une stratégie tant attendue pour lutter contre la haine envers les musulmans et les Arabes, phénomène qui a fortement augmenté depuis le début du conflit à Gaza. Cette initiative appelle à une action concertée pour combattre la discrimination.
Publication de la stratégie
La stratégie, qui s’étend sur 64 pages, a été publiée quelques semaines avant l’investiture du président élu Donald Trump, qui avait imposé un interdit de voyage pour les citoyens de certains pays musulmans durant son premier mandat. Biden a annulé cette mesure dès son premier jour à la Maison Blanche.
Alignement avec les stratégies antérieures
Cette stratégie s’aligne avec un plan global visant à contrer ce que l’on appelle « l’antisémitisme », publié par la Maison Blanche en septembre 2023. Elle intervient également plus d’un an après le meurtre tragique du jeune garçon musulman, Wadi Al-Fayoumi, âgé de six ans, qui a été poignardé par un homme ciblant lui et sa mère pour leur origine palestinienne.
Réaction de Joe Biden
Dans l’introduction de la stratégie, Biden qualifie l’attaque contre Wadi et sa mère de « monstrueuse » et fait état de l’augmentation des crimes de haine visant les musulmans et les Arabes. Il condamne le racisme et le harcèlement, les décrivant comme inacceptables.
Il a déclaré : « Les musulmans et les Arabes méritent de vivre avec dignité et de bénéficier pleinement de tous les droits, aux côtés de tous les Américains. »
En outre, il a ajouté que « les politiques qui entraînent la discrimination contre des communautés entières sont erronées et ne protègent pas notre sécurité. »
Critiques de la stratégie
Le Conseil des relations américaines-islamique (CAIR) a qualifié cette stratégie de « insuffisante et trop tardive ». Ils ont souligné qu’alors qu’une stratégie nationale contre l’islamophobie serait normalement bien accueillie, celle-ci arrive trop tard.
CAIR a également critiqué la Maison Blanche pour ne pas avoir abrogé la liste de surveillance fédérale et la liste de « no-fly » qui inclut de nombreux Américains d’origine arabe et musulmane.
Réactions politiques
La transition de l’équipe de Trump n’a pas immédiatement fourni de commentaire sur cette nouvelle stratégie. Trump, qui avait reçu le soutien de certains électeurs musulmans mécontents du soutien de Biden à la guerre israélienne contre Gaza, avait déclaré qu’il interdirait l’entrée à quiconque « remettrait en question le droit d’Israël à exister » et qu’il annulerait les visas pour les étudiants étrangers « antisémites ».