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Johanna brûlée vive à 26 ans à Stains en octobre 2022 est devenue une figure du drame des violences domestiques. La cour d’assises de Seine-Saint-Denis a condamné vendredi son compagnon à 18 ans de prison pour meurtre, un verdict qui les proches et certains avocats reçoivent avec des sentiments partagés. Le président de la cour a rappelé que « l’ensemble des arguments qui étaient en lien avec le suicide […] n’étaient pas recevables », a-t-il déclaré, selon l’AFP. L’accusé, aujourd’hui âgé de 27 ans, affirme n’avoir jamais reconnu les faits et parle d’un geste suicidaire de la compagne. Johanna P. est décédée le 2 novembre 2022, après avoir été brûlée dans une voiture en flammes le 17 octobre 2022 à Stains.
Johanna P. brûlée vive: le verdict à la cour d’assises de Seine-Saint-Denis
Le verdict est tombé après des débats centrés sur les circonstances exactes de l’incendie et sur l’éventualité d’une intention suicidaire de la victime. Selon l’acte d’accusation, Johanna P. a été brûlée à 40 % des surfaces du corps et est décédée le 2 novembre. L’avocat général avait requis 26 ans de prison; la cour a finalement retenu la responsabilité de l’accusé, tout en mettant en avant des éléments qui témoignent de l’évolution de son comportement. Un appel est envisagé par la défense.
Les échanges du procès et les arguments sur le suicide
Dès l’ouverture du procès, les débats ont beaucoup tourné autour des potentielles envies suicidaires de la jeune femme et de l’influence que cela pouvait avoir sur la qualification du drame. Selon sa version, il aurait à son tour sorti son briquet et ignore si le feu est parti de l’un des deux briquets ou de sa cigarette. « Nous sommes très satisfaits qu’il soit reconnu comme meurtrier car, en face, c’est l’acquittement qui était plaidé », a déclaré Carole Yturbide, avocate d’une partie de la famille de la victime. « Maintenant, 18 ans pour une vie, ça laisse toujours amer », a-t-elle ajouté. Un appel est envisagé par la défense.
Chiffres et contexte national
En 2024, 107 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre en hausse de 11 % sur un an, selon les dernières données du ministère de l’Intérieur. Cette affaire rappelle l’importance des dispositifs de protection et de l’attention portée aux signalements dans les situations de violences, même lorsque des débats juridiques complexes se prolongent.