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José Antonio Kast élu président du Chili malgré polémique familiale

par Sara
Chili, Israël, Allemagne, Iran, Bolivie, Venezuela

José Antonio Kast a été élu président du Chili, un scrutin qui relance le débat public autour de son positionnement pro-Israël et d’une controverse familiale liée à l’adhésion passée de son père au parti nazi allemand. Malgré ces polémiques, le candidat conservateur a remporté l’élection présidentielle avec une large avance lors du second tour, selon les résultats officiels annoncés.

Un positionnement affirmé en politique étrangère

Durant la campagne, José Antonio Kast n’a pas ménagé le président sortant Gabriel Boric, qu’il accuse d’avoir pris des décisions « idéologiques » et inconstantes en matière de politique étrangère. Il a notamment critiqué la décision du gouvernement précédent d’écarter Israël d’un salon aérien international, dénonçant un acte qu’il a qualifié d’antisémite.

Par ailleurs, Kast a condamné de manière nette et sans équivoque les attaques commises le 7 octobre 2023, et il a fustigé le retrait du représentant diplomatique israélien, jugeant cette démarche comme une « nouvelle honte pour le Chili ». Il a aussi pointé du doigt les célébrations de certains groupes extrémistes autour de cette décision.

Plus tôt, en avril 2024, il a lié une attaque contre Israël à des craintes de transfert de capacités militaires — notamment de l’usage de drones — entre certains États, accusant les autorités chiliennes de manquer de fermeté et d’expérience face à ces enjeux régionaux.

La polémique familiale

La victoire de Kast survient malgré des documents d’archives révélant que son père, Michael Kast, avait rejoint le parti national-socialiste allemand à l’automne 1942. Ces éléments ont relancé les interrogations sur l’héritage familial et son impact symbolique sur la scène politique chilienne.

Face à ces révélations, José Antonio Kast a défendu son père, affirmant que celui-ci avait été soumis à la conscription et que tout refus à l’époque aurait exposé les réfractaires à des poursuites militaires et à des peines potentiellement sévères. Ce récit vise à contextualiser une décision prise dans un contexte de guerre.

Programme et promesses

Sur le plan intérieur, Kast a centré sa campagne sur la sécurité et la lutte contre la criminalité, des thèmes récurrents dans son discours. Il a également promis des mesures fermes sur l’immigration, annonçant l’intention d’expulser près de 340 000 migrants en situation irrégulière, une majorité étant identifiée comme originaires du Venezuela.

Il se présente comme un président conservateur et catholique, et ses adversaires et observateurs le décrivent comme le dirigeant le plus à droite que le Chili ait élu depuis la fin de la dictature d’Augusto Pinochet il y a plusieurs décennies.

Résultats et réactions

Selon l’organe électoral chargé du scrutin, José Antonio Kast a obtenu environ 58 % des voix face à 42 % pour sa rivale lors du second tour. Celle-ci a reconnu sa défaite et a déclaré sur les réseaux sociaux que « la démocratie a parlé haut et clair », ajoutant qu’elle avait contacté le président élu pour lui souhaiter du succès.

La victoire marque un tournant pour le Chili, qui s’apprête à voir s’affirmer une stratégie politique différente de celle conduite par le gouvernement précédent, tant au niveau intérieur qu’en relations internationales.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/12/15/%d8%a7%d8%a8%d9%86-%d9%85%d8%b3%d8%a4%d9%88%d9%84-%d9%86%d8%a7%d8%b2%d9%8a-%d9%88%d9%85%d8%a4%d9%8a%d8%af-%d9%84%d8%a5%d8%b3%d8%b1%d8%a7%d8%a6%d9%8a%d9%84-%d9%83%d8%a7%d8%aa%d8%b3

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