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Journaliste d’Al Jazeera et caméraman tués dans une attaque israélienne à Gaza
Le journaliste d’Al Jazeera, Ismail al-Ghoul, et son caméraman, Rami al-Rifi, ont été tués dans une attaque aérienne israélienne sur la bande de Gaza. Les reporters ont perdu la vie lorsque leur voiture a été frappée mercredi dans le camp de réfugiés de Shati, à l’ouest de la ville de Gaza, selon les premières informations.
Circonstances de l’attaque
Ils se trouvaient dans la région pour couvrir un événement près de la maison d’Ismail Haniyeh, le leader politique du Hamas, qui a été assassiné dans les premières heures de mercredi à Téhéran, capitale de l’Iran. Le groupe a attribué cet acte à Entité sioniste.
Anas al-Sharif, reporter d’Al Jazeera, a déclaré depuis Gaza qu’il se trouvait à l’hôpital lorsque les corps de ses deux collègues y ont été amenés. Il a exprimé son désespoir : « Ismail transmettait la souffrance des Palestiniens déplacés, celle des blessés et les massacres commis par l’occupation israélienne contre des innocents à Gaza. »
Details de l’attaque
Ismail et Rami portaient des gilets de presse et leur voiture était identifiée au moment de l’attaque. Ils avaient contacté leur rédaction 15 minutes avant la frappe pour signaler une attaque sur une maison à proximité. Ils ont été conseillés de fuir immédiatement et se dirigeaient vers l’hôpital Al-Ahli lorsqu’ils ont été tués.
Aucune réaction immédiate d’Entité sioniste n’a été donnée. Le pays a précédemment nié cibler des journalistes dans son conflit de dix mois à Gaza, qui a causé la mort d’au moins 39 445 personnes, dont la grande majorité étaient des femmes et des enfants.
Réactions d’Al Jazeera
Dans un communiqué, Al Jazeera Media Network a qualifié ces meurtres d’« assassinat ciblé » par les forces israéliennes, promettant de « poursuivre toutes les actions légales pour poursuivre les responsables de ces crimes ». Le réseau a déclaré que cette dernière attaque contre ses journalistes fait partie d’une campagne systématique de ciblage à leur encontre depuis octobre 2023.
Homage d’un collègue
Sur les réseaux sociaux, Mohamed Moawad, rédacteur en chef d’Al Jazeera Arabic, a vanté le professionnalisme d’Ismail, qui a attiré l’attention du monde sur les souffrances à Gaza. Il a ajouté : « Sans Ismail, le monde n’aurait pas vu les images dévastatrices de ces massacres. »
Ismail laisse derrière lui une épouse, qui vit dans un camp de déplacés à Gaza, ainsi qu’une jeune fille. Ismail et Rami étaient nés en 1997.
Contexte et impact sur le journalisme
Cette attaque porte le nombre total de journalistes d’Al Jazeera tués à Gaza depuis le début de la guerre à quatre. Des chiffres préliminaires révèlent qu’au moins 111 journalistes et travailleurs des médias ont été tués depuis le 7 octobre. Le bureau du gouvernement de Gaza a signalé 165 journalistes palestiniens tués depuis le début du conflit.
Jodie Ginsberg, présidente de la Committee to Protect Journalists (CPJ), a souligné que la guerre à Gaza est le conflit le plus meurtrier pour les journalistes en 30 ans. Elle a noté qu’au moins trois journalistes ont été directement ciblés par les forces israéliennes depuis le début de la guerre.
Dangers quotidiens des journalistes
En rapportant des informations de Deir el-Balah, Al Jazeera a interviewé Hind Khoudary, qui a évoqué les dangers constants auxquels les journalistes sont confrontés : « Nous faisons tout pour rester en sécurité. Nous portons nos gilets de presse et nos casques, mais nous avons été ciblés même dans des lieux où se trouvent des civils normaux. »
Elle a ajouté : « Nous voulons rapporter, nous voulons dire au monde ce qui se passe. »