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Les Journées européennes du patrimoine 2025 ont mis en lumière la vitalité du patrimoine en France, de Castelnaudary à Toulouse en passant par Saint-Brieuc et les lieux dédiés à l’histoire de l’aéronautique à Montaudran. Dans l’Aude et le Lauragais, le musée du Lauragais a accueilli l’exposition du maître ébéniste-sculpteur Pierre Armengaud, associée à un concert réunissant Yvan Cujious et Louis Winsberg, et à la visite de l’apothicairerie de l’hôpital ouverte une fois par an. Le week-end a aussi été marqué par des spectacles pour le jeune public et par l’évocation du patrimoine musical, notamment autour de Claude Nougaro. À Toulouse, les chiffres et les visites illustrent un week-end de records, tandis que d’autres sites ont proposé des expériences originales, comme la météorite exposée à Saint-Brieuc et le programme pédagogique associant les scolaires.
Dans l’Aude et le Lauragais, un patrimoine vivant et accessible
Au musée du Lauragais, l’exposition consacrée au maître ébéniste-sculpteur Pierre Armengaud a mis en avant la noblesse du travail du bois, sa haute technicité et sa poésie. La visite guidée et la visite de l’apothicairerie de l’hôpital ont aussi été au rendez-vous; l’apothicairerie conserve une remarquable collection de 226 pots, et n’est ouverte qu’une fois par an.
Le public a aussi profité du spectacle jeune public au théâtre des 3 Ponts, intitulé "Histoires à deux voix". Le clou de ces deux journées a été le concert donné par Yvan Cujious et Louis Winsberg au théâtre des 3 Ponts; certains diront que Claude Nougaro appartient exclusivement au patrimoine toulousain. Il n’en est rien: l’immense chanteur-musicien-poète est également l’artiste de toute l’Occitanie, voire bien au‑delà, puisque celui qui maniait si bien les mots appartient désormais au patrimoine de la francophonie.
À Toulouse: un week-end record et des chiffres détaillés
À Toulouse, l’édition 2025 des Journées européennes du patrimoine a attiré un public nombreux malgré une météo défavorable. Les édifices religieux mis en lumière ont enregistré des chiffres solides: Notre-Dame-du-Taur 6 157 visiteurs, Basilique Notre-Dame-de-la-Daurade 4 223 visiteurs et Église Saint-Nicolas 1 322 visiteurs.
Patrimoine emblématique toulousain, le Capitole a également enregistré de fortes fréquentations: 9 762 visiteurs dans les salles de prestige rénovées et 1 371 curieux ont suivi les visites du Salon rouge et du bureau du maire exceptionnellement pour l’occasion. L’ensemble des musées et monuments de la ville a réuni 41 707 visiteurs, soit +7 % par rapport à 2024.
Sur le volet scientifique et technique, L’Envol des Pionniers a affiché 2 455 visiteurs, soit une progression de 66 % par rapport à l’an dernier, et s’est imposé comme la meilleure progression du week-end. L’Envol des Pionniers témoigne du lien historique entre la ville et l’histoire de l’aéronautique, avec des chiffres qui complètent ceux du Quai des Savoirs (2 456 visiteurs, +6,8 %), du Muséum et des Jardins du Muséum à Borderouge (5 004 visiteurs, +6,3 %) et d’Aeroscopia à Blagnac (2 252 visiteurs, -2 %).
La Bibliothèque d’Etude et du Patrimoine a quant à elle accueilli plus de 4 700 visiteurs les 20 et 21 septembre, dont 1 816 visites dans la salle d’exposition. Les serres municipales et les Archives municipales ont aussi connu des affluences notables, avec respectivement 2 670 et 369 visiteurs.
Autres sites: Saint-Brieuc et L’Envol des Pionniers en Bretagne et Occitanie
À Saint-Brieuc, la Villa Rohannec’h et sa météorite ont fait le plein, avec la présentation du projet crash.jpeg et l’exposition sur l’histoire locale. Après des décennies d’occupation allemande, le domaine est aujourd’hui un espace culturel où les visiteurs découvrent l’architecture et des œuvres associées à la mer; des travaux de rénovation des façades extérieures sont prévus dans les mois à venir.
Les explications du projet crash.jpeg et la météorite de Jonas Hedjuk ont ravi les amateurs de patrimoine et d’art, tandis que les visiteurs ont pu échanger avec les artistes en résidence et suivre les ateliers. Le site continue de devenir un lieu vivant, où l’on peut appréhender la relation entre patrimoine et création contemporaine.