Au tribunal correctionnel d’Albertville, la biathlète Julia Simon a été jugée pour vol et fraude à la carte bancaire. Elle a reconnu la totalité des faits mais s’est dite incapable de les expliquer. Le tribunal l’a condamnée à trois mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende, alors que le parquet avait requis deux mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende. L’affaire porte sur des achats réalisés à partir de 2021 au bénéfice de sa coéquipière Justine Braisaz-Bouchet et d’une kinésithérapeute de l’équipe, pour des montants allant jusqu’à 2 400 euros. La décision intervient à quelques mois des Jeux olympiques d’hiver de Milan-Cortina 2026.
Condamnation et faits essentiels
Julia Simon, âgée de 29 ans et membre de l’équipe de France depuis 2015, est accusée d’avoir utilisé à partir de 2021 la carte bancaire de Justine Braisaz-Bouchet et de la kinésithérapeute de l’équipe pour des achats d’un montant maximum de 2 400 euros, et de leur avoir volé de petites sommes d’argent (entre 20 et 50 euros).
Elle a reconnu la totalité des faits à la barre mais s’est montrée incapable d’expliquer son geste. « Je m’excuse pour tout ça, je regrette auprès des parties civiles », a-t-elle ajouté, disant avoir eu « peur » pour sa carrière et avoir « tenté de (se) protéger » en niant pendant très longtemps les faits.
Le parquet avait requis deux mois de prison avec sursis et une amende de 20 000 euros.
Elle a déclaré travailler avec un psychologue pour « comprendre tout ça, pour grandir et évoluer ». « J’ai dû l’occulter, je n’arrive pas à conscientiser », a-t-elle ajouté.
« Ça me paraît dérisoire et ridicule, ce genre de comportement », a ajouté la biathlète, qui a écarté toute « motivation financière, je n’ai pas été dans le besoin ».
Réactions et contexte
La Fédération Française de Ski (FFS), qui s’est constituée partie civile, a demandé des dommages et intérêts symboliques et se prononcera prochainement sur le volet disciplinaire fédéral. Le procès survient à l’approche des Jeux olympiques d’hiver de Milan-Cortina 2026 et interroge sur l’encadrement des athlètes à ce niveau de compétition.
Le verdict a été rendu vendredi à Albertville après des débats où la défense a souligné le contexte personnel et sportif de l’athlète, tandis que les parties civiles ont rappelé les exigences de transparence et de responsabilité vis-à-vis des partenaires et du public.