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Le collectif écologiste britannique Just Stop Oil a marqué, samedi 26 avril 2025, la fin de ses actions spectaculaires à Londres, alors que plusieurs de ses militants restent incarcérés. Cette dernière manifestation a rassemblé quelques centaines de personnes défilant paisiblement du Parlement au siège du géant pétrolier Shell, où elles ont symboliquement retiré leurs chasubles orange fluo pour révéler des tee-shirts frappés d’un point d’interrogation, accompagnés d’une pancarte géante questionnant : « Nous avons eu un impact, et vous, qu’avez-vous fait ? ».
Un arrêt officiel des actions choc après trois ans de mobilisation
Depuis 2022, Just Stop Oil est célèbre pour ses actions chocs, allant des blocages d’autoroutes aux jets de soupe sur des œuvres d’art, des images largement relayées à travers le monde. En mars 2025, le collectif a annoncé qu’il mettait un terme à ces actions spectaculaires, une décision prise officiellement après l’engagement du gouvernement travailliste britannique à stopper tout nouveau projet pétrolier ou gazier sur le territoire national.
Cette mobilisation avait attiré l’attention et provoqué de vives réactions des gouvernements britanniques, mais Just Stop Oil affirme que son combat continue, notamment en soutien aux militants emprisonnés ou en attente de procès.
Manifestation et arrêt devant la Cour d’appel
Au cours de la marche, le cortège s’est arrêté devant la Cour d’appel qui, en mars, avait confirmé les peines de prison ferme pour dix activistes de Just Stop Oil. Parmi eux, figuraient les deux militantes responsables du jet de soupe sur le tableau Tournesols de Van Gogh. Tim Crosland, un des organisateurs, a qualifié ce jugement de « simulacre de procès » tandis que les manifestants brandissaient les portraits des activistes incarcérés.
Onze militants incarcérés et une répression accrue
À ce jour, onze militants sont détenus, dont Roger Hallam, cofondateur du mouvement, tandis que cinq autres sont attendus en prison dès mai. Depuis 2022, le collectif recense environ 3 300 arrestations au Royaume-Uni, traduisant une répression judiciaire sévère qui complique la mobilisation des militants.
Mel Carrington, porte-parole du mouvement, a déclaré à l’AFP que cette répression rend la mobilisation plus difficile et souligne un changement de contexte, notamment depuis l’élection de Donald Trump aux États-Unis, qui a freiné la dynamique mondiale contre le réchauffement climatique.
Perspectives futures : soutien et stratégie collective
Malgré l’arrêt des actions choc, Just Stop Oil prévoit de poursuivre son existence pour épauler ses membres emprisonnés ou en instance de procès. Le collectif compte par ailleurs travailler à une nouvelle stratégie en collaboration avec d’autres mouvements de désobéissance civile, afin de continuer à défendre l’environnement et la lutte contre le changement climatique.