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La cour d’assises spéciale de Paris a rendu son verdict concernant Michaël Chiolo, un Mosellan de 33 ans, jugé pour l’agression de deux surveillants à la prison de Condé-sur-Sarthe. Suite à un procès qui a duré plus d’un mois, il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté incompressible.
Une peine sévère pour des actes de violence
La présidente de la cour a annoncé la sentence le lundi 7 juillet, en précisant que la décision s’aligne sur les réquisitions du parquet antiterroriste. Cette condamnation représente la peine la plus sévère prévue par le Code pénal français. Michaël Chiolo, qui a ouvertement revendiqué son acte par haine du système carcéral, a réagi en levant un doigt et en se mettant à prier, d’après les témoignages.
Un parcours troublant
Chiolo, ancien sympathisant néonazi, a radicalisé ses convictions en prison, au point de prêter allégeance à l’État islamique. Il fait désormais partie des rares personnes en France à purger une peine de perpétuité incompressible. Actuellement, seuls Salah Abdeslam, impliqué dans les attentats du 13 novembre 2015, et Brahim Aouissaoui, responsable de l’attentat de la basilique de Nice, sont dans cette situation.
Les autres verdicts
Lors du même procès, un des coaccusés a été acquitté des charges d’association de malfaiteurs terroriste, tandis qu’Abdelaziz Fahd a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, avec une période de sûreté de 30 ans, pour complicité de tentative d’assassinat.
Les faits de l’agression
Les événements remontent au 5 mars 2019, lorsque Michaël Chiolo et sa compagne, Hanane Aboulhana, ont sérieusement blessé deux surveillants avec des couteaux en céramique. Après l’agression, ils se sont barricadés pendant près de dix heures dans l’unité de vie familiale de la prison. L’assaut des forces de police a abouti à la blessure de Chiolo et à la mort d’Aboulhana.