Table of Contents
Eva Gretzmacher, une Autrichienne de 73 ans résidant à Agadez, au Niger, a été enlevée le samedi 11 janvier 2025. Bien connue pour son engagement social, elle a précédemment été la cible de menaces d’enlèvement, suscitant des inquiétudes au sein de la communauté locale.
Les circonstances de l’enlèvement
Selon le ministère des Affaires étrangères autrichien, l’enlèvement a été confirmé le dimanche suivant l’incident. Le journal nigérien Aïr Info a rapporté que la victime a été enlevée vers 19 heures par des hommes armés circulant dans un véhicule de type Toyota pick-up Land Cruiser V6. La prise d’otage s’est déroulée à son domicile, où le gardien a été contraint d’ouvrir la porte.
Une figure respectée à Agadez
Arrivée d’Algérie, Eva Gretzmacher s’est installée à Agadez il y a près de trois décennies. Elle a fondé un centre de compétences en 2010, mettant en œuvre divers projets dans les domaines de l’éducation, de l’autonomisation des femmes, de l’écologie, de la culture et de l’art. Son engagement lui a valu le respect et l’affection des habitants, qui la considèrent comme une « figure emblématique » de la ville.
Réactions de la communauté
L’enlèvement a profondément ému la communauté d’Agadez. Un internaute a exprimé sa tristesse en déclarant : « C’est une Nigérienne qu’ils ont enlevée », tandis qu’un artisan local a souligné le soutien qu’elle a apporté à de nombreux habitants. Les autorités nigériennes se sont mobilisées pour la retrouver, alors que le ministère des Affaires étrangères autrichien collabore avec l’Union européenne et les autorités locales.
Contexte de l’enlèvement
Les autorités nigériennes n’ont pas encore communiqué sur les détails de l’enlèvement, et aucune revendication n’a été faite par des groupes djihadistes tels qu’Al-Qaida au Maghreb islamique ou l’État islamique. Aïr Info rapporte qu’Eva avait déjà été menacée en 2021, laissant supposer qu’elle était une cible de longue date.
Portrait d’Eva Gretzmacher
Un article du Kurier en 2018 avait décrit Eva comme l’une des quatre Européennes vivant à Agadez. Elle y a construit sa maison, se distinguant par son entretien soigné, notamment l’absence de déchets plastiques. Eva a souvent décrit sa vie dans le désert comme un « travail de Sisyphe », partageant son temps entre les soins de ses chèvres et l’organisation d’activités culturelles.