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La décision récente de la Cour de Cassation italienne marque une avancée importante pour les droits des enfants issus de couples de même sexe. Les juges ont statué que les enfants de deux mères ont le droit d’obtenir une carte d’identité reflétant leur situation familiale spécifique, en utilisant la terminologie « géniteurs » au lieu des termes traditionnels « père » et « mère » imposés par un décret en 2019.
Droit à une identification appropriée
La Cour de Cassation a confirmé que le mineur, enfant de deux femmes, « a le droit d’obtenir une carte d’identité représentative de sa situation familiale particulière ». Cette décision fait suite à un recours déposé par une couple de mères, l’une biologique et l’autre adoptive, qui contestait le décret du ministre de l’Intérieur de l’époque, Matteo Salvini.
Un retour en arrière contesté
Le décret de 2019 avait été perçu comme un retour en arrière par rapport à une réforme apportée en 2015, qui avait introduit les termes « géniteurs » pour mieux représenter les diverses configurations familiales. Salvini, en réponse à cette réforme, avait affirmé son intention de défendre la « famille naturelle », fondée sur l’union d’un homme et d’une femme, négligeant les avis d’experts en matière de protection de la vie privée.
La décision de la Cour d’Appel
En février 2024, la Cour d’Appel de Rome avait déjà ordonné la disapplication du décret, jugeant que les termes imposés par le ministère ne reflétaient pas les réalités des familles modernes. Les juges avaient souligné que cela empêchait le mineur d’obtenir une carte d’identité valide pour l’étranger, en raison de la classification inappropriée de sa relation parentale.
Arguments du Ministère de l’Intérieur rejetés
Le ministère de l’Intérieur a tenté de contester cette décision en invoquant le concept de bigenitorialité comme fondement de son argumentation. Cependant, la Cour suprême a rejeté cette thèse, précisant que le décret de Salvini violait le droit de chaque parent de voir son nom mentionné sur le document d’identité de l’enfant, imposant ainsi une catégorisation inappropriée pour l’un des deux parents.
