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La décès tragique de la championne olympique Rebecca Cheptegei
La sportive olympique ougandaise Rebecca Cheptegei est décédée quatre jours après avoir été brûlée vive par son petit ami, a annoncé le président du Comité olympique ougandais. Donald Rukare a partagé la nouvelle de cet incident tragique sur le réseau social X.
Un acte ignoble
Rebecca Cheptegei, âgée de 33 ans, a succombé aux brûlures qu’elle a subies lorsque son compagnon a versé de l’essence sur elle et lui a mis le feu au Kenya. Elle est ainsi devenue la troisième athlète féminine à perdre la vie dans le pays depuis octobre 2021.
Owen Menach, directeur des services cliniques de l’hôpital Moi Teaching and Referral (MTRH), a déclaré à l’agence Reuters : « Cheptegei est décédée ce matin après une défaillance de ses organes ». Un rapport complet sur les circonstances de son décès sera publié dans l’après-midi.
Réaction officielle
Le ministre d’État pour l’éducation et les sports, Peter Ogwang, a qualifié sa mort de « tragique ». Il a ajouté que les autorités kenyannes enquêtaient sur les circonstances entourant son décès, promettant un rapport plus détaillé prochainement.
Donald Rukare a décrit cet incident comme un « acte lâche et insensé », soulignant que cela a privé le pays d’une « grande athlète ». « Son héritage perdurera », a-t-il ajouté.
Les circonstances de l’incident
Cheptegei avait subi des brûlures sur trois-quarts de son corps, a déclaré le directeur par intérim du MTRH, où elle était traitée. La police a identifié son agresseur comme son partenaire, Dickson Ndiema Marangach, qui aurait douché Cheptegei d’essence avant de l’enflammer dimanche à son domicile à Endebess, dans le comté de Trans-Nzoia.
Son parcours sportif
Cette tragédie survient quelques semaines seulement après que Cheptegei ait participé au marathon féminin lors des Jeux olympiques de Paris, où elle a terminé à la 44ème place. Le Comité olympique ougandais a demandé une action rapide dans un communiqué confirmant son décès.
« Nous prions pour que les agences judiciaires compétentes prennent des mesures rapides et décisives pour traduire l’agresseur en justice pour cet acte lâche et déplorable. »
Les conséquences de la violence domestique
Cheptegei avait débuté sa carrière en 2010 et représentait l’Ouganda dans diverses courses de fond. Ses parents ont déclaré à la presse locale qu’elle avait acheté un terrain au Kenya et construit une maison où elle s’entraînait. Elle a rencontré Marangach à Trans-Nzoia, et l’attaque serait liée à un différend concernant la maison qu’elle possédait.
La Fédération ougandaise d’athlétisme a dénoncé l’incident, qualifiant Cheptegei de « victime de la violence domestique ». Dans un message publié, elle a déclaré : « Nous condamnons de tels actes et appelons à la justice. »
Témoignage d’un enfant
Des médias kenyans ont rapporté qu’une des filles de Cheptegei avait été témoin de l’agression dans la maison de sa mère. « Il m’a donné un coup de pied alors que j’essayais de porter secours à ma mère », a-t-elle déclaré. « J’ai immédiatement crié à l’aide, attirant un voisin qui a essayé d’éteindre les flammes avec de l’eau, mais cela n’a pas été possible. »
Situation actuelle
Marangach a également été blessé dans l’incident, subissant 30 % de brûlures sur son corps. Le décès de Cheptegei met en lumière la violence dont sont victimes les sportives au Kenya. Cet acte intervient deux ans après que l’athlète d’origine kenyane Damaris Mutua a été retrouvée morte à Iten, un centre renommé pour la course à pied dans la vallée du Rift, et après que la coureuse record Agnes Tirop a été retrouvée poignardée chez elle en 2021.