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La Chine réagit à la demande des législateurs américains sur les étudiants
Le ministère chinois des Affaires étrangères a exprimé son mécontentement face à une demande formulée cette semaine par un comité du Congrès américain, qui a exigé que six universités des États-Unis fournissent des informations détaillées sur les étudiants chinois inscrits dans des programmes avancés en science et technologie.
Les lettres ont été envoyées jeudi par John Moolenaar, président du Comité spécial de la Chambre des représentants des États-Unis sur le Parti communiste chinois, qui a allégué que Pékin intégrait ses étudiants dans des programmes de recherche de pointe pour accéder à des technologies sensibles.
Réaction de la Chine
En réponse, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a exhorté les États-Unis à « cesser d’exagérer le concept de sécurité nationale » et à « protéger les droits et intérêts légitimes des étudiants chinois » présents dans le pays.
Mao a déclaré aux journalistes que les étudiants chinois représentaient environ 25 % de tous les étudiants étrangers aux États-Unis et contribuaient à sa « prospérité économique et à son développement technologique ».
Accusations contre les universités américaines
Ces dernières années, les universités américaines ont largement accueilli les étudiants chinois en tant que source de financement clé, car ils paient souvent des frais de scolarité internationaux complets. Cependant, le nombre croissant d’étudiants chinois a alarmé des législateurs comme Moolenaar, qui accusent les administrateurs universitaires de compromettre la recherche américaine en échange de revenus de scolarité plus élevés.
« Cheval de Troie »
Moolenaar a déclaré dans sa lettre que le système de visas étudiants était devenu un « cheval de Troie » pour Pékin, « fournissant un accès illimité à nos meilleures institutions de recherche et posant une menace directe pour notre sécurité nationale ».
« Le Parti communiste chinois a établi un pipeline systématique bien documenté pour intégrer des chercheurs dans les principales institutions américaines, leur offrant une exposition directe à des technologies sensibles à double usage militaire », a précisé la lettre de Moolenaar.
Demandes d’informations spécifiques
Des lettres ont été envoyées à l’Université Carnegie Mellon, à l’Université Purdue, à l’Université de Stanford, à l’Université de l’Illinois, à l’Université du Maryland et à l’Université de Californie du Sud. Elles contenaient des demandes d’informations sur les sources de financement et le type de recherche réalisée par les étudiants chinois.
Les demandes incluaient également « une ventilation par pays des candidats, des admissions et des inscriptions » dans ces universités.
Visas pour étudiants chinois
Ces lettres font suite à une initiative plus tôt cette semaine du représentant Riley Moore de Virginie-Occidentale, qui a proposé d’interdire aux citoyens chinois de recevoir des visas pour étudier aux États-Unis ou participer à des programmes d’échange.
Moore a introduit un projet de loi connu sous le nom de « Stop CCP Visas Act » au Congrès, bien qu’il ne soit pas prévu qu’il soit adopté en raison d’une opposition généralisée.
Les critiques affirment que ce projet de loi rappelle l’Exclusion Act chinois, qui a restreint l’immigration chinoise aux États-Unis de 1882 à 1943.
Moore a déclaré à NBC News qu’il « ne s’excuserait jamais de défendre les intérêts nationaux de l’Amérique contre notre plus grand ennemi géopolitique ».