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La Cour constitutionnelle de Corée du Sud rétablit le Premier ministre

by Sara
Corée du Sud

La Cour constitutionnelle de Corée du Sud a annulé lundi l’impeachment du Premier ministre Han Duck-soo, rétablissant ainsi le deuxième responsable de l’État en tant que leader par intérim, sans avoir encore statué sur l’impeachment séparé du président Yoon Suk Yeol.

Rappel des événements

Han est devenu président par intérim après que Yoon, un conservateur, a été destitué par l’Assemblée nationale contrôlée par l’opposition libérale en raison de son imposition de l’état d’urgence le 3 décembre, qui a déclenché une importante crise politique. En fin décembre, Han a également été destitué par l’Assemblée suite à des conflits politiques avec des législateurs de l’opposition.

Décision de la Cour

La décision sans précédent de destituer successivement les deux plus hauts responsables du pays a exacerbé les divisions domestiques et suscité des inquiétudes quant aux activités diplomatiques et économiques de la Corée du Sud. Le ministre des Finances et vice-Premier ministre, Choi Sang-mok, avait assuré l’intérim de la présidence.

Lundi, sept des huit juges de la Cour ont annulé ou rejeté l’impeachment de Han. Ils ont statué que les accusations portées contre lui n’étaient pas illégales ou pas suffisamment graves pour justifier son éviction. De plus, la motion d’impeachment n’avait pas atteint le quorum requis lors de son passage à l’Assemblée. Un juge a maintenu l’impeachment de Han.

Réactions et implications politiques

Après son rétablissement, Han a déclaré aux journalistes qu’il se concentrerait sur les « affaires les plus urgentes », notamment un environnement commercial mondial en mutation rapide, en référence aux politiques commerciales agressives de l’administration Trump. Il a également appelé à l’unité nationale, affirmant qu’il n’y avait pas de gauche ou de droite — ce qui compte, c’est l’avancement de notre nation.

Avenir incertain pour Yoon

La Cour n’a pas encore statué sur la destitution de Yoon. Si celle-ci est maintenue, la Corée du Sud devra organiser des élections pour un nouveau président. En revanche, si elle le rétablit, Yoon retrouvera ses pouvoirs présidentiels. Le président a été destitué environ deux semaines avant Han et a été arrêté et inculpé de rébellion en lien avec son décret d’état d’urgence. Si reconnu coupable, il pourrait faire face à la peine de mort ou à une peine de réclusion à perpétuité.

Mobilisations populaires

Des manifestations massives, soutenant ou dénonçant Yoon, ont divisé les rues de Séoul et d’autres grandes villes du pays. Des sondages antérieurs avaient montré qu’une majorité de Sud-Coréens critiquaient l’imposition de l’état d’urgence par Yoon, mais ceux qui le soutiennent ou le sympathisent ont depuis gagné en force.

Contexte diplomatique et judiciaire

Han, diplomate de carrière nommé par Yoon, avait cherché à rassurer les partenaires diplomatiques et à stabiliser les marchés. L’opposition a principalement poussé pour son impeachment en raison de son refus de pourvoir trois postes vacants au sein de la Cour constitutionnelle. La restauration de la pleine composition de la Cour était délicate, car un jugement confirmant l’impeachment de Yoon nécessitait le soutien d’au moins six juges.

Choi Sang-mok, le successeur de Han, a nommé deux nouveaux juges mais a laissé le neuvième siège vacant. Tous deux avaient évoqué la nécessité d’un consentement bipartisan pour ajouter des juges, mais leurs détracteurs soupçonnaient une volonté de favoriser le Parti du Pouvoir Populaire de Yoon, qui souhaitait augmenter ses chances de revenir au pouvoir. Récemment, le principal parti d’opposition, le Parti démocratique, a soumis une motion d’impeachment à l’encontre de Choi.

Corée Du Sud | Impeachment | Han Duck-soo | Yoon Suk-yeol | Politique
source:https://time.com/7270984/south-korea-han-duck-soo-impeachment-overturned-president-yoon-martial-law/

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