La cour administrative d’appel de Toulouse a rendu une décision clé sur le chantier de l’A69 entre Toulouse et Castres, rétablissant les autorisations environnementales et permettant la poursuite des travaux. Cette décision intervient après plusieurs mois de recours et de tensions entre partisans et opposants. Le ministère des Transports et le collectif d’opposants La Voie est Libre réagissent différemment, tandis que l’échéance de livraison demeure un point central pour le territoire.
À Toulouse, la cour administrative d’appel rétablit les autorisations environnementales pour l’A69
La cour d’appel administrative de Toulouse a annulé le jugement du tribunal administratif de Toulouse du 27 février et a rétabli les arrêtés environnementaux autorisant le lancement du chantier entre Toulouse et Castres, selon des informations communiquées par le ministère des Transports et les opposants au projet.
Dans un communiqué, le ministre des Transports Philippe Tabarot « salue les conséquences de la décision rendue ce jour […] qui rétablit ainsi pleinement les autorisations environnementales du projet de liaison autoroutière entre Castres et Toulouse », en annulant le jugement du tribunal administratif de Toulouse du 27 février. La décision a été confirmée par un porte-parole du principal collectif d’opposants, La Voie est Libre.
Cette décision permet d’envisager la livraison, très attendue par le territoire, de cette infrastructure structurante, à l’horizon d’octobre 2026, selon le ministère des Transports et le rapporteur public.
Le constructeur Atosca a déclaré accueillir « favorablement la décision de la cour administrative d’appel de Toulouse, qui valide la raison impérative d’intérêt public majeur et l’autorisation environnementale de l’autoroute A69 dans toutes ses composantes, permettant de poursuivre sans ambiguïté le chantier ».
Pour autant, les opposants restent mobilisés: La Voie est Libre a qualifié la décision d’« une décision évidemment incompréhensible et décevante, mais prévisible », et a annoncé son pourvoi en cassation devant le Conseil d’État.
Parallèlement, un référé pénal environnemental portant sur des emprises non autorisées sur 46 zones est en cours; le procureur de Toulouse a demandé la suspension des travaux dans les zones concernées, et le jugement est attendu le 12 janvier.

Calendrier et perspectives pour le chantier et les oppositions
Sur le terrain, Atosca indique que le chantier est bien avancé: 82 % des terrassements et 95 % des ouvrages d’art sont réalisés, et le planning de livraison est tenu. Selon le directeur d’Atosca, Martial Gerlinger, le calendrier devrait pouvoir être respecté, avec une mise en service envisagée à l’automne 2026.
Les opposants maintiennent leurs objections et préparent des actions juridiques, notamment le pourvoi en cassation devant le Conseil d’État. Le collectif rappelle que le dossier demeure controversé et que des recours pourraient avoir des effets suspensifs, en dépit de la décision d’aujourd’hui.
En parallèle, le 12 janvier est attendu le jugement dans le cadre d’un référé pénal environnemental pour des emprises contestées sur 46 zones du chantier.
