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La Croix: Al-Fasher, ville soudanaise, en alerte face aux menaces des paramilitaires

by Sara

La Croix : Al-Fasher, ville soudanaise, en alerte face aux menaces des paramilitaires

La ville d’Al-Fasher, capitale de l’État du Nord-Darfour, est actuellement en proie à la peur et à l’appréhension en raison des menaces des forces paramilitaires qui ont attaqué cette ville stratégique, ce qui risque de déclencher des affrontements violents avec l’armée soudanaise et ses alliés.

Al-Fasher

Selon le journal, des dizaines de morts et de blessés ont afflué vers l’hôpital d’Al-Fasher au cours des derniers jours d’avril dernier en raison des affrontements dans les zones périphériques de la ville.

Alerte à la crise humanitaire

Augustine Basile, correspondante du journal en Afrique centrale, rapporte que la pression s’intensifie sur Al-Fasher suite à la prise de contrôle par les forces paramilitaires de la localité de Mellit, située à moins de 70 kilomètres.

Claire Nicolay, responsable des urgences de Médecins Sans Frontières au Soudan, a déclaré que « la livraison de l’aide humanitaire prend désormais beaucoup de temps en raison des négociations complexes avec les différentes factions armées. Le temps ne permet plus de retard, la ville étant au bord de la famine, les prix hors de contrôle et l’eau potable devenue rare ».

Un autre médecin de l’organisation a confirmé que les stocks d’insuline et de médicaments essentiels pour les patients atteints de maladies rénales sont épuisés, et un médecin a souligné que la tribu Zaghawa en particulier a subi de multiples violations.

Expansion de la violence

La correspondante Basile mentionne que l’alliance de plusieurs groupes rebelles non-arabes avec l’armée soudanaise, rejoignant leurs forces et leur équipement, a accru la vulnérabilité des populations non-arabes à la violence des forces paramilitaires, qui nourrissent déjà des ressentiments ethniques à leur encontre.

Le journal rapporte un avertissement de Salah Mahmoud Osman, président de l’Association des avocats du Darfour, mettant en garde contre la répétition du scénario de Genina, capitale du Darfour occidental, à Al-Fasher. Là, l’année dernière, les forces paramilitaires ont mené une épuration ethnique des populations non-arabes, entraînant la mort de 10 000 à 15 000 personnes selon des experts des Nations Unies.

En outre, le Wali Saleh, représentant d’un groupe armé appelé « Alliance des forces de libération du Soudan », a déclaré que leur objectif est de protéger les civils contre le génocide, de protéger les femmes contre les violences sexuelles, d’empêcher le pillage et les déplacements forcés, qualifiant ces actions de « programme des forces paramilitaires ».

Élargissement des violences

La journaliste de La Croix rappelle que la vague de violence s’est poursuivie dans toute la région, avec 22 villages attaqués et incendiés au Darfour au cours des deux derniers mois, des actions attribuées aux forces paramilitaires. Malgré tout, depuis le camp de déplacés où elle s’est réfugiée, Arefa Moussa garde espoir en la résilience du tissu social face à ce conflit.

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