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Le gouvernement syrien a annoncé ce dimanche 20 juillet la fin des combats à Sweida, qui avaient été relancés par les groupes druzes, une semaine après le déclenchement d’affrontements intercommunautaires violents dans cette ville du sud de la Syrie.
Bilan tragique des combats
Les violences entre groupes druzes et bédouins sunnites, qui ont éclaté le 13 juillet, ont causé la mort d’au moins 1 120 personnes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Cette organisation, basée à Londres, s’appuie sur un vaste réseau de sources à travers le pays. Par ailleurs, plus de 128 000 personnes ont été déplacées à cause de ces affrontements, d’après les statistiques de l’ONU.
Cessez-le-feu et évacuation des combattants
« Sweida a été évacué de tous les combattants tribaux, et les combats dans les quartiers de la ville ont cessé », a déclaré sur Telegram le porte-parole du ministère syrien de l’Intérieur, Noureddine al-Baba. La veille, le pouvoir syrien avait annoncé un cessez-le-feu dans la province de Sweida et avait commencé à redéployer ses forces pour tenter de rétablir la paix. Le président intérimaire, Ahmed al-Charaa, avait déjà déployé ses forces dans la région.
Situation sécuritaire et tensions persistantes
Les forces gouvernementales avaient été retirées après des bombardements israéliens ciblant plusieurs installations du pouvoir à Damas. Israël a justifié ces actions par sa volonté de protéger la communauté druze, qu’il estime menacée par la présence des forces syriennes. Un cessez-le-feu entre la Syrie et Israël a été négocié avec l’aide des États-Unis.
Malgré l’annonce du cessez-le-feu, des combattants tribaux continuaient de tirer dans les quartiers de la ville, témoignant d’une situation encore instable. Des manifestations de défi ont été observées, avec des combattants brandissant des symboles provocateurs.
Réactions internationales et contexte historique
Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a exhorté les autorités syriennes à « demander des comptes et traduire en justice toute personne coupable d’atrocités, y compris dans leurs propres rangs ». Il a également insisté sur la nécessité de prévenir l’infiltration de l’État islamique et d’autres groupes jihadistes dans la région.
La communauté druze de Syrie, qui comptait environ 700 000 personnes avant la guerre civile, est également présente au Liban et en Israël. Ces violences intercommunautaires mettent à mal le pouvoir en place, déjà fragilisé par près de quatorze ans de conflit.
Contexte des violences intercommunautaires
Des affrontements antérieurs avaient déjà eu lieu, avec des bilans tragiques. En mars, des violences avaient causé plus de 1 700 morts, principalement des membres de la communauté alaouite, suite à des conflits dans l’ouest du pays. Ces récents événements à Sweida soulignent la complexité de la situation, exacerbée par des rivalités historiques et des tensions ethniques et religieuses.
Mise à jour à 20 h 28 : le bilan humain des combats s’élève désormais à 1 120 morts.