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La France voit son coût d’emprunt remonter, approchant les niveaux observés en Italie sur les emprunts à dix ans, selon les données publiées début septembre 2025. Les écarts de rendement entre les obligations françaises et italiennes se creusent après des turbulences politiques et économiques récentes, alimentant les inquiétudes sur la dette publique. Des experts citent des facteurs conjoncturels et des ajustements de marché, et des investisseurs suivent les signaux envoyés par les autorités et les opérateurs financiers.
Évolution des coûts d’emprunt en France et en Italie
Sur les emprunts à dix ans, la France est observée à environ 3,49 %, tandis que l’Italie est à 3,484 %, selon La Croix, mardi 9 septembre 2025, marquant une inversion de la courbe et une première depuis quinze ans. Par ailleurs, l’écart par rapport à l’Allemagne s’est élargi et atteindre environ 82 points de base au 8 septembre 2025, selon des analyses relayées par Invesco.
- 3,49 % (France) vs 3,484 % (Italie) sur les emprunts à dix ans, mardi 9 septembre 2025, d’après La Croix
- Écart par rapport à l’Allemagne autour de 82 points de base au 8 septembre 2025
- Inversion de la courbe France-Italie, première depuis quinze ans
Des facteurs politiques et financiers à l’origine de la volatilité
Cette dynamique est liée à des incertitudes politiques récentes en France. Le vote de confiance perdu lundi par François Bayrou après l’annonce de plus de 40 milliards d’économies en juillet a nourri l’incertitude sur les marchés financiers. Selon Paul Jackson, « l’écart entre les obligations d’État françaises à 10 ans et celles de l’Allemagne s’est élargi, passant d’environ 70 points de base à environ 77 au 8 septembre 2025 », et s’est ensuite étiré. « Il faut rappeler que l’écart était d’environ 50 points de base avant que le président Emmanuel Macron ne déclenche l’instabilité en convoquant les élections législatives anticipées qui ont eu lieu en juin/juillet 2024 », a poursuivi. « La France vient de basculer dans une nouvelle zone de turbulences », a ainsi noté mardi John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.
Réactions des marchés et implications pour la dette publique
Les marchés ont réagi par des ajustements de rendement et des inquiétudes sur la trajectoire de la dette. Selon La Croix, « Ça y est. Sur les marchés, la France emprunte désormais quasiment aussi cher que l’Italie pour ses emprunts à dix ans. La courbe s’est même inversée un instant, mardi 9 septembre, dans la matinée : 3,49 % pour l’obligation française contre 3,484 % pour son équivalent italien. Une première depuis quinze ans. »
Les analyses des marchés soulignent que l’écart s’est maintenu autour de 82 points de base et que la volatilité pourrait persister tant que les incertitudes politiques et les trajectoires budgétaires demeurent floues.