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Dans un contexte où les négociations de paix semblent encore lointaines, le soutien à l’Ukraine dans sa lutte contre la Russie demeure une préoccupation majeure pour ses alliés. La France a annoncé sa décision de mobiliser, grâce aux intérêts des avoirs russes gelés, une nouvelle enveloppe de 195 millions d’euros pour renforcer l’assistance militaire à Kiev.
Aide militaire renforcée
Lors d’une déclaration le 8 mars, Sébastien Lecornu, le ministre des armées, a précisé que cette somme permettra de livrer des obus de 155 millimètres ainsi que des bombes planantes AASM, qui équiperont les Mirage 2000 ukrainiens. Il a également évoqué l’accélération des cessions de matériels anciens, incluant des chars AMX-10RC et des véhicules de l’avant blindé (VAB).
Urgences militaires et innovations
Alors que la France et ses alliés européens s’efforcent de s’adapter aux incertitudes géopolitiques, M. Lecornu a souligné que les munitions et la guerre électronique sont des priorités pour l’avenir. De plus, la dronisation et la robotisation des forces armées ont été identifiées comme des axes de développement crucial, intégrant également des avancées en intelligence artificielle et dans le domaine spatial.
Les défis de l’industrie de l’armement
Le ministre a insisté sur la nécessité d’accélérer les cadences de production dans l’industrie de l’armement, avec un objectif pour Dassault Aviation de livrer quatre à cinq Rafale par mois à partir de 2026, contre deux en 2024. Selon lui, les Russes « réinventent la guerre » en ciblant directement les démocraties occidentales, notamment à travers des opérations de sabotage et des menaces diverses contre des personnalités économiques.
Partenariats industriels et débats politiques
Pour accompagner cette montée en puissance, des « partenariats industriels » sont en cours entre des entreprises comme Thales et des groupes de l’industrie civile, tels que le secteur automobile. M. Lecornu a exprimé sa conviction qu’une union nationale autour des forces armées est nécessaire, avec un débat politique ouvert, mais à huis clos, afin de discuter des priorités et des alliances à établir.
Il a également annoncé une réunion imminente des présidents des groupes parlementaires avec l’état-major des armées et les services de renseignement pour aborder des questions clés concernant l’allocation des ressources et la qualification des menaces.