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Le trimestriel La Furia a perdu son agrément presse le 2 juillet, à la suite d’une plainte déposée par SOS Racisme pour incitation à la haine raciale. Désormais privé d’aides fiscales et d’un accès garanti en kiosque, le magazine voit ses distributeurs le retirer de la vente.
La décision de la CPPAP
La Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) a justifié sa décision en affirmant que La Furia publiait régulièrement des contenus susceptibles d’inciter à la haine raciale. Dans un des derniers numéros, un dessin humoristique de Marsault représentait deux hommes tirant sur « le seul nègre de la région ». Dans un numéro spécial, Papacito avait écrit que « les Arabes se défrisent les cheveux comme des salopes, vivent dans des HLM et baisent leurs cousines ». Cette situation a conduit la CPPAP à retirer l’agrément IPG (information politique et générale), rendant impossible la vente du titre dans les points de distribution.
Impact financier et perte de soutien
La perte de cet agrément signifie également que La Furia ne peut plus bénéficier des avantages fiscaux ni des tarifs postaux préférentiels. Selon le média La Lettre, le magazine avait perçu 29 462 euros du ministère de la Culture en 2023. Cette situation met La Furia en difficulté financière et renforce les appels à boycotter le magazine.
Réactions et actions de SOS Racisme
En plus de la plainte adressée au procureur de la République, SOS Racisme a collaboré avec SOS Homophobie pour envoyer des lettres à plusieurs distributeurs afin de mettre un terme à la diffusion de La Furia. Leclerc a confirmé qu’il ne réapprovisionnerait plus le magazine, tandis que Cultura a également suspendu sa vente. La Fnac, quant à elle, n’a pas répondu aux demandes de l’association antiraciste.
Prochaines étapes pour SOS Racisme
Dominique Sopo, président de SOS Racisme, a déclaré que l’association enverrait un courrier à la Fnac, soulignant que les dirigeants ne peuvent plus se cacher derrière une obligation de vente après la perte de l’agrément IPG. Il a ajouté que si la Fnac continuait à proposer La Furia, cela indiquerait un soutien idéologique à ce magazine controversé.