Table of Contents
La Garonne, à la rencontre de la Dordogne, représente une ressource vitale pour l’industrie des environs. Ce grand estuaire européen regorge d’eau, attirant des industriels depuis les années 1970 qui ont massivement puisé dans les nappes phréatiques pour alimenter leurs usines. Cependant, cette exploitation soulève des enjeux critiques concernant la disponibilité de l’eau potable.
Des solutions industrielles émergent
Depuis 2003, plusieurs entreprises, dont Michelin et Yara, ont réduit leur dépendance à l’eau potable grâce à une unité de traitement de l’eau industrielle. Cette station, désormais gérée par la Régie publique de l’eau Bordeaux Métropole, traite l’eau brune de la Garonne pour la rendre utilisable dans les processus industriels, produisant environ 1,5 million de m³ par an.
Un coût avantageux mais des défis à relever
Malgré cette avancée, de nombreux industriels comme Michelin continuent de pomper dans les nappes phréatiques, en raison de la pureté exigée de l’eau. Le tarif de l’eau industrielle, environ 0,40 euro le m³, est bien plus compétitif que celui de l’eau potable, qui atteint 4 euros le m³. Toutefois, cette ressource est mise à mal par des périodes de sécheresse et des salinités croissantes, limitant le fonctionnement de la station de traitement.
Une exploitation sous-optimale
La station de traitement, bien qu’elle ait été conçue pour fonctionner en continu, rencontre des périodes d’arrêt prolongé. Les fluctuations de la qualité de l’eau due aux variations climatiques rendent le traitement difficile, et en moyenne, les capacités maximales de 3 millions de m³ n’ont jamais été atteintes. Cela soulève des inquiétudes concernant la résilience de cette ressource dans un contexte de changement climatique.
Réponses aux défis climatiques
Pour faire face à ces enjeux, la Régie de l’eau Bordeaux Métropole envisage plusieurs études sur l’impact du changement climatique et les adaptations nécessaires. L’agrandissement des bassins de stockage pourrait s’avérer essentiel pour maintenir l’approvisionnement en eau et soutenir les besoins industriels. Les efforts continueront de s’intensifier pour garantir la durabilité de cette précieuse ressource.