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La Grande-Bretagne utilise la loi antiterroriste contre Palestiniens

by Sara

La Grande-Bretagne utilise la loi antiterroriste contre les Palestiniens

À Londres, plusieurs militants soutenant la cause palestinienne au Royaume-Uni sont confrontés à des accusations graves et à des poursuites en vertu de la « loi antiterroriste », suscitant un choc et une controverse parmi les défenseurs des droits ainsi que les associations et organisations pro-palestiniennes. Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’elle survient quelques semaines après l’arrivée au pouvoir du Parti travailliste.

Accusations et arrestations

Richard Barnard, cofondateur de l’organisation « Palestine Action », fait face à des accusations de violation de la loi antiterroriste en raison de plusieurs discours prononcés à Manchester et Bradford, ceci après le attaque du 7 octobre et le déclenchement de la guerre à Gaza. La police antiterroriste l’accuse d’« exprimer une opinion favorable à une organisation classée comme terroriste », selon l’article 12 de la loi antiterroriste.

Ceci n’est pas la seule accusation portée contre un défenseur des droits connu au Royaume-Uni, qui est également accusé « d’encourager des actes criminels ». De plus, l’activiste Sarah Wilkinson a été arrêtée fin du mois dernier, lorsque la police antiterroriste a perquisitionné son domicile, accusée de « violation de la loi antiterroriste » et de saisie de ses appareils électroniques, suite à des publications sur l’horreur de l’anéantissement à Gaza.

Une répression croissante

Récemment, la police a arrêté plusieurs activistes de Palestine Action pour avoir envahi des usines accusées de produire des armes destinées à l’armée israélienne, en particulier lors d’attaques contre les installations de la société israélienne Elbit.

Enfants au Royaume-Uni participant à un événement de solidarité avec la Palestine

Une nouvelle ère sous le Parti travailliste

Depuis l’arrivée au pouvoir du Parti travailliste, la police britannique utilise désormais la loi antiterroriste contre de nombreux militants et journalistes connus pour leur soutien à la cause palestinienne. Selon des informations obtenues, la police britannique est récemment engagée dans un débat avec une coalition pro-palestinienne, qui regroupe toutes les institutions soutenant les manifestations appelant à mettre fin à l’anéantissement à Gaza.

La police a demandé à cette coalition de changer la date de la manifestation nationale prévue ce week-end en direction de l’ambassade israélienne, une demande qui a été rejetée car cela causerait une grande confusion dans l’organisation. Selon une source de la coalition, la police avait été informée de la date de la manifestation trois semaines auparavant et leur demande de changement a été une surprise totale.

Une stratégie de silence

Dans une discussion avec un membre de Palestine Action, qui a demandé à rester anonyme à cause de la sensibilité actuelle de la situation, il a été précisé qu’il existe une « stratégie claire » visant à « faire taire les voix pro-palestiniennes ». Les accusations à l’encontre des militants, surtout celle contre Richard, sont clairement politiques.

L’interlocuteur a ajouté que la mention de la loi antiterroriste « vise principalement à réprimer et à intimider ce mouvement », en ciblant spécifiquement les militants actifs dans la défense de la Palestine. Malgré leur discours défendant le droit des Palestiniens, la police agit sous la pression du gouvernement, comme l’indique le membre de l’organisation.

Alarmante répression

Ben Jamal, président de l’Organisation de solidarité avec la Palestine, exprime avec indignation la récente vague d’arrestations dans les rangs des journalistes et militants pro-palestiniens, qualifiant cette répression de « terrible ». Il alerte sur les risques d’intimidation dans le cadre des actions en faveur des droits des Palestiniens.

Il souligne que les préoccupations exprimées par ces militants reflètent des inquiétudes partagées par une grande partie des citoyens britanniques qui réclament la fin de l’anéantissement à Gaza. L’approche du gouvernement britannique, dirigé par le Parti travailliste, est considérée comme une continuité des politiques des conservateurs, suscitant des mécontentements croissants au sein de l’opinion publique britannique.

Ben Jamal avertit que cette procédure de labellisation des activistes pro-palestiniens comme terroristes établit une dangereuse similitude entre des voix pacifiques et celles de l’extrême droite, qui sont descendues dans les rues récemment.

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