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Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a récemment annoncé une décision majeure concernant la gestion des demandes d’asile en Grèce. Face à l’augmentation du nombre de migrants arrivant par bateau depuis l’Afrique du Nord, Athènes a décidé de suspendre pour trois mois l’examen de ces demandes.
Suspension des demandes d’asile
«Le passage vers la Grèce est fermé», a affirmé Mitsotakis lors d’une séance au Parlement. Il a précisé que cette suspension concerne spécifiquement les migrants arrivant par voie maritime. Le Premier ministre a également ajouté que «tous les migrants qui entrent illégalement seront arrêtés et détenus», soulignant la nécessité de mesures strictes face à une situation d’urgence.
Afflux massif de migrants
Plus de 2 000 migrants ont été secourus récemment au large de la petite île de Gavdos et de la Crète, signalant un pic d’arrivées. Selon les autorités, plus de 7 300 migrants ont atteint la Crète et Gavdos depuis le début de l’année, contre 4 935 en 2024. Ces flux migratoires croissants mettent une pression supplémentaire sur les régions concernées, qui ne disposent pas de camps d’accueil.
Réactions et mesures possibles
Pavlos Marinakis, porte-parole du gouvernement, a décrit la situation comme «un flux migratoire massif, continu et croissant». Les autorités locales appellent le gouvernement à agir face à cette crise. La possibilité de créer des centres d’accueil fermés pour les migrants est envisagée, ce qui soulève des questions sur les droits des personnes concernées.
Contexte diplomatique
La Grèce avait déjà abordé cette problématique lors du dernier sommet de l’Union européenne, où elle avait prévu une mission en Libye pour discuter avec les autorités locales. Cependant, un incident diplomatique a eu lieu récemment lorsque des responsables européens ont été contraints de quitter la Libye, rendant difficile la coopération sur cette question.
Historique de la gestion migratoire en Grèce
Cette suspension n’est pas sans précédent : la Grèce avait déjà suspendu l’examen des demandes d’asile au début de l’année 2020, lors d’une crise migratoire liée à la Turquie. À ce moment-là, des milliers de personnes avaient afflué à la frontière gréco-turque, provoquant une réponse similaire du gouvernement.