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La guerre civile en Syrie est une crise prolongée qui a commencé en 2011 et a causé des centaines de milliers de morts ainsi que des millions de déplacés. Ce conflit complexe implique de nombreux acteurs, tant nationaux qu’internationaux. Voici un aperçu des principales évolutions de cette guerre dévastatrice.
Origines du conflit
La guerre a débuté le 15 mars 2011, lorsque des milliers de Syriens, principalement des jeunes, ont manifesté à Damas et à Alep contre le régime autoritaire de Bashar al-Assad. Inspirées par les « Printemps arabes » qui secouaient la région, ces manifestations ont rapidement dégénéré en un conflit armé entre l’armée d’Assad et des groupes d’opposition, notamment l’Armée syrienne libre (ASL).
Les premiers développements
Au cours des premières années, les forces d’opposition ont semblé prendre le dessus, mais deux événements majeurs ont changé la donne : l’intervention des alliés d’Assad, notamment le Hezbollah libanais en 2012, les forces iraniennes en 2013 et la Russie en 2015, et l’arrivée de l’État Islamique (ISIS), qui a commencé à conquérir des territoires en Syrie.
Le soutien d’Assad par la Russie et l’Iran
Pour la Russie, maintenir des relations étroites avec la Syrie est crucial pour des raisons stratégiques, notamment pour assurer son accès à la Méditerranée via la base navale de Tartous. Cet engagement a permis à Assad de reprendre des territoires clés, comme Alep, grâce à une campagne de bombardements intensifs. L’Iran a également soutenu le régime en envoyant des milices shiites, établissant ainsi une alliance historique pour éviter l’isolement régional.
Le rôle de la Turquie
Au début du conflit, la Turquie a soutenu divers groupes rebelles dans le but de renverser Assad. Cependant, depuis 2016, Ankara a modifié sa stratégie, se concentrant sur la lutte contre les forces kurdes, considérées comme liées au PKK, un groupe que le gouvernement turc qualifie de terroriste.
Les Kurdes en Syrie
Les Kurdes, qui représentent entre 25 et 35 millions de personnes au Moyen-Orient, sont la quatrième ethnie la plus importante de la région et n’ont pas d’État officiel. En Syrie, les Kurdes ont établi un certain degré d’autonomie, en particulier dans le nord, une région qu’ils appellent « Rojava ».
Violations des droits de l’homme
Les forces d’Assad et les milices iraniennes ont été accusées de massacres de civils et de violations des droits de l’homme. Des attaques chimiques, comme celle survenant en août 2013 près de Damas, ont causé des milliers de morts, tandis que des bombardements ciblant des infrastructures civiles ont intensifié la crise humanitaire.
La chute de l’État Islamique
La coalition internationale dirigée par les États-Unis a contribué à endiguer l’expansion de l’ISIS, notamment lors de la bataille de Kobane. Bien que l’ISIS ait perdu la majorité de ses territoires en 2015, il a fallu jusqu’en février 2019 pour que son dernier bastion à Baghuz soit capturé.
La situation actuelle
Bien que la guerre en Syrie ne soit pas officiellement terminée, la situation semble s’être stabilisée en faveur d’Assad, qui a récupéré de nombreuses villes. Cependant, des récentes révoltes dans la province d’Idlib ont de nouveau ravivé les tensions, indiquant que le conflit est loin d’être résolu.
