Table of Contents
Mercredi 12 février, pour le deuxième jour consécutif, la Maison Blanche a refusé l’accès au bureau Ovale à un journaliste de l’agence de presse américaine Associated Press (AP), empêchant ainsi sa couverture d’un événement officiel.
Justifications de l’administration Trump
Cette décision a été justifiée par l’administration Trump en raison du refus de l’AP de se conformer à un décret présidentiel. Ce décret, pris peu après le retour de Donald Trump au pouvoir le 20 janvier, stipule que le golfe du Mexique doit désormais être désigné comme le « golfe d’Amérique ». Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, a déclaré : « Si nous estimons que des médias dans cette pièce relaient des mensonges, nous allons leur demander des comptes. »
Elle a également ajouté : « Il est un fait que l’étendue d’eau au large de la côte de la Louisiane est appelée golfe d’Amérique. Je ne comprends pas pourquoi les médias ne l’appellent pas ainsi. » Leavitt a cité les exemples de Google et Apple, qui ont modifié la désignation sur leurs services de cartographie pour les utilisateurs américains.
Réaction de l’AP
Mercredi, bien qu’un autre journaliste de l’AP ait pu assister à la conférence de presse de Karoline Leavitt, l’accès au bureau Ovale pour couvrir la prestation de serment de Tulsi Gabbard, nouvelle directrice du renseignement américain, a été refusé.
Julie Pace, vice-présidente principale de l’AP, a exprimé son opposition à ces décisions dans une lettre adressée à Susie Wiles, cheffe de cabinet de la Maison Blanche. Elle a déclaré : « Les mesures prises par la Maison Blanche avaient clairement pour but de punir l’AP pour le contenu de son discours. »
Un privilège contesté
La Maison Blanche a maintenu que l’accès au bureau Ovale est un privilège et non un droit. Karoline Leavitt a affirmé : « Personne n’a le droit d’y entrer et de poser des questions au président. Nous nous réservons le droit de décider qui peut entrer dans le bureau Ovale. »
Avant cet incident, l’agence AP avait été avertie qu’elle risquait de perdre l’accès si elle ne se conformait pas au décret présidentiel. Julie Pace a qualifié cela d’alarme pour la liberté de la presse, affirmant que l’administration Trump ne devrait pas punir l’AP pour son journalisme indépendant.
Réactions des autres médias
Dans une note éditoriale, l’AP a précisé que le décret n’avait d’autorité qu’aux États-Unis, de nombreux pays n’ayant pas reconnu ce changement de nom. L’agence a indiqué qu’elle continuerait à désigner l’étendue d’eau sous son nom historique tout en reconnaissant le nouveau nom proposé par Trump.
D’autres médias, tels que le New York Times et le Washington Post, ont annoncé qu’ils continueraient d’utiliser le terme « golfe du Mexique », en expliquant que le nom « golfe d’Amérique » pourrait prêter à confusion pour les lecteurs internationaux.
Perspectives futures
Donald Trump a également exprimé son intention de redonner au Denali, le plus haut pic d’Amérique du Nord, son ancien nom de mont McKinley. Dans ce contexte, l’AP a affirmé qu’elle suivrait la décision présidentielle, étant donné que ce changement ne concerne que les terres américaines.