La chute du régime de Bachar el-Assad a conduit plusieurs pays européens, dont la Suisse, à suspendre l’examen des demandes d’asile des réfugiés syriens. Des rapatriements sont envisagés, marquant un tournant significatif dans la gestion de l’exil syrien en Europe.
La situation des réfugiés syriens en 2024
En 2024, la Syrie demeure le principal foyer mondial de réfugiés. La chute du régime Assad a entraîné une suspension en chaîne des décisions d’asile dans de nombreux pays européens.
- La Turquie héberge la moitié de tous les réfugiés syriens enregistrés, soit environ 3,1 millions de personnes.
- L’Allemagne, en tant que premier pays d’accueil européen, reçoit autant de demandes d’asile que l’ensemble de l’UE et compte plus de 64 000 demandes syriennes en suspens.
- En Suisse, 550 demandes d’asile syriennes sont actuellement en attente. Depuis dix ans, aucune révocation de statut de réfugié pour changement de situation dans le pays d’origine n’a été enregistrée.
Réactions des pays européens
À peine le régime de Bachar el-Assad était-il renversé que de nombreux pays européens ont suspendu le traitement des dossiers d’asile des ressortissants syriens. En moins de quarante-huit heures, des pays comme l’Allemagne, l’Autriche, la Suède, le Danemark, la Norvège, la Belgique, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont pris cette décision. La Suisse, l’Italie, la Grèce et la France ont rapidement emboîté le pas.