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La Reitschule à Berne : Sécurité et culture en débat

by Sara
La Reitschule à Berne : Sécurité et culture en débat
Suisse

La Reitschule de Berne, centre culturel autonome, est fermée jusqu’au 22 janvier 2025, en raison de problèmes de sécurité liés à la violence et à la consommation de drogues. Ce sujet suscite des débats intenses entre les partis politiques locaux, notamment le Parti socialiste (SP) et le Parti populaire suisse (SVP), qui ont des visions divergentes sur l’avenir de cet établissement.

Des avis divergents sur la fermeture

Alors que la SVP demande une fermeture définitive de la Reitschule, la SP souligne son importance culturelle. Les passants expriment des préoccupations quant à leur sécurité et appellent à des solutions pour les problèmes d’insécurité.

«La Reitschule est devenue une zone interdite»

Thomas Fuchs, membre du Grand Conseil de Berne et président de la section urbaine de la SVP, déclare : «Une fermeture permanente de la Reitschule est nécessaire. Les raisons avancées pour cette fermeture actuelle sont ridicules. Ceux qui critiquent la ville refusent toute collaboration, sympathisent avec les criminels et minimisent la violence contre les services d’urgence.»

Fuchs ajoute que des changements fondamentaux sont indispensables et que la ville doit écouter les préoccupations des résidents. «La zone de la Reitschule est devenue une zone interdite au cœur de la ville, ce qui est inacceptable», affirme-t-il.

Environnement autour de la Reitschule

«La police doit avoir accès aux lieux»

Fuchs mentionne également que même les services médicaux ont besoin d’une protection policière lors des interventions à la Reitschule. «Le tourisme en souffre et quiconque arrive en train à Berne voit une propriété en mauvais état, qui devrait être protégée en tant que monument historique», ajoute-t-il.

Pour lui, il n’y aura pas de paix sans dialogue avec la police, à laquelle la Reitschule refuse de collaborer. «La police est responsable de la sécurité publique et doit avoir accès à l’ensemble du site», conclut-il.

«Un lieu de vraies libertés»

La SP a une vision différente. Barbara Keller, conseillère communale, souligne que «la Reitschule est un centre culturel unique, offrant de véritables espaces de liberté sans pression de consommation». Elle regrette la fermeture, mais estime que c’était un pas nécessaire face aux circonstances difficiles.

Keller fait remarquer que de plus en plus de personnes en situations précaires n’ont d’autre endroit où se rendre, ce qui est particulièrement visible sur la Schützenmatte et le parvis de la Reitschule. Elle insiste sur la nécessité de réformes structurelles profondes pour s’attaquer à ces problèmes.

Ambiance à la Reitschule

Un appel au dialogue

La SP espère également que toutes les parties concernées pourront se rencontrer rapidement pour un dialogue constructif. Ils soulignent que la mise à disposition de suffisamment de refuges d’urgence et de centres de traitement des addictions est essentielle pour apaiser la situation actuelle.

Réactions des passants

Lina, 22 ans, fréquente régulièrement la Reitschule et a remarqué une atmosphère de plus en plus agressive. «Je n’ai pas été directement touchée par les incidents de violence, mais je ressens le sexisme dans ce lieu», déclare-t-elle. Elle a déjà été victime de harcèlement de rue, mais se sent en sécurité grâce à son réseau d’amis dans le quartier.

Passante à la Reitschule

Julian, 37 ans, partage son sentiment d’insécurité : «Je n’y suis plus allé récemment. C’est un lieu où se côtoient des personnes de divers horizons, attirant aussi des individus moins bienveillants.» Un adolescent ajoute : «Je ne me sens pas en sécurité en passant près de la Reitschule, ça a toujours l’air louche.»

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