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La Silicon Valley Bank (SVB), une institution financière spécialisée dans le financement des entreprises innovantes, a été fermée vendredi 10 mars par les autorités américaines, provoquant la plus grosse faillite bancaire aux Etats-Unis depuis la crise de 2008.
Quelles sont les causes et les conséquences de cet événement qui a secoué les marchés financiers ?
Les causes de la faillite
La SVB était considérée comme une banque solide et rentable, avec un portefeuille de plus de 30 000 clients dans le secteur de la technologie, des sciences de la vie, des énergies renouvelables ou encore du capital-risque. Elle avait notamment participé au financement de géants comme Google, Facebook ou Netflix.
Mais la banque a été victime d’une série de mauvais investissements et de fraudes internes qui ont mis à mal sa situation financière. Selon le Wall Street Journal, la SVB aurait perdu plus de 10 milliards de dollars en prêts non remboursés ou en placements hasardeux dans des start-up qui ont fait faillite ou qui ont été impliquées dans des scandales.
Par ailleurs, la SVB aurait été infiltrée par un réseau criminel qui aurait détourné des fonds à son insu. Selon le New York Times, plusieurs employés et dirigeants auraient été arrêtés par le FBI pour leur implication dans cette affaire.
La réaction des autorités
Face à l’ampleur du désastre, les autorités américaines ont décidé d’intervenir pour éviter une contagion au système bancaire. La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), l’agence fédérale chargée d’assurer les dépôts bancaires, a pris le contrôle de la SVB et a confié ses actifs et ses passifs à une autre banque régionale, la First Republic Bank.
Les clients de la SVB n’ont donc pas perdu leur argent, mais ils devront changer d’établissement. La FDIC a assuré que cette opération ne coûterait rien aux contribuables américains et qu’elle était couverte par le fonds d’assurance des dépôts.
L’impact sur les marchés
La fermeture de la SVB a néanmoins eu un effet négatif sur les marchés financiers, qui craignent que d’autres banques régionales ne soient exposées aux mêmes risques. Le Dow Jones Industrial Average, l’indice phare de Wall Street, a chuté de 2 % vendredi, tandis que le Nasdaq Composite, l’indice des valeurs technologiques, a perdu 3 %.
Les investisseurs se montrent également prudents vis-à-vis du secteur des start-up innovantes, qui pourrait être affecté par le retrait d’un acteur majeur du financement. Selon Bloomberg, plusieurs levées de fonds ont été reportées ou annulées suite à l’annonce de la faillite de la SVB.
Les perspectives pour l’avenir
La fermeture de la SVB est un coup dur pour l’écosystème entrepreneurial américain, qui perd un partenaire historique et stratégique. Mais ce n’est pas forcément une fatalité pour les entreprises innovantes, qui peuvent trouver d’autres sources de financement auprès d’autres banques ou d’autres acteurs comme les fonds souverains ou les plateformes en ligne.
Par ailleurs, la faillite de la SVB pourrait être l’occasion pour les autorités américaines et les régulateurs financiers de renforcer leur supervision du secteur bancaire régional et du secteur technologique, afin d’éviter que ce genre d’événement ne se reproduise à l’avenir.
Source
- Silicon Valley Bank collapses after failing to raise capital
- Silicon Valley Bank shut down in the biggest collapse since 2008
- Silicon Valley Bank is shut down by regulators.
- Silicon Valley Bank’s Abrupt Closure Leaves Venture Capitalists And Startups Scrambling