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La souffrance des réfugiés palestiniens au camp de Yarmouk
Dans chaque rue et ruelle du camp de Yarmouk, il existe une histoire vécue par les habitants en raison du siège imposé par l’armée de l’ancien président syrien, Bachar al-Assad, au cours de la révolution populaire qui a débuté en mars 2011. Malgré leur statut de réfugiés palestiniens, que le régime d’Assad prétendait soutenir, ils ont subi les mêmes sévices que les opposants en Syrie.
Une image emblématique de la tragédie
En 2014, une image a fait le tour du monde, illustrant la profondeur de la tragédie humaine vécue par les habitants du camp de Yarmouk. Celle-ci montrait des milliers de réfugiés palestiniens faisant la queue pour recevoir de l’aide humanitaire de l’UNRWA (l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine).
Témoignage de Mohamed Al-Maflih
Lors d’une visite de l’équipe d’Al Jazeera au camp de Yarmouk pour documenter les violations commises par l’armée d’Assad, ils ont rencontré Mohamed Al-Maflih, surnommé « le notable » par les habitants. Il a partagé son expérience de la souffrance endurée par les habitants du camp pendant le siège.
Concernant la photo emblématique, il a indiqué qu’elle avait été prise sur la place Reji, la première ruelle du camp, connue sous le nom de « ruelle des combattants ». La photo montre une foule énorme d’habitants espérant obtenir une « boîte » d’aide alimentaire.
Un accès difficile à l’aide
Selon Mohamed Al-Maflih, atteindre le point de distribution de l’aide était un véritable exploit. Il a déclaré : « Celui qui réussissait à arriver ici était comme si Dieu l’avait créé lors de la Nuit du Destin. » Obtenir une boîte d’aide pendant le siège représentait le minimum vital.
Il a aussi souligné que ceux qui prenaient les aides et retournaient vers le camp avaient survécu, tandis que ceux qui étaient arrêtés par les forces de sécurité étaient souvent perdus.
Des besoins essentiels en péril
Les aides essentielles que recevaient les habitants du camp comprenaient un pain, une boîte de charcuterie, un sac de riz et un sac de sucre. Al-Maflih a décrit la difficulté de transmettre la souffrance vécue durant le siège, affirmant que recevoir ces produits de base était une question de vie ou de mort dans ces conditions extrêmes.
Dans ce contexte difficile, l’identité palestinienne a émergé avec force. Il a déclaré : « Nous, en tant que Palestiniens, avons commencé à avoir le courage de parler de notre identité et de notre souffrance sous le régime d’Assad. » La photo des files d’attente au camp de Yarmouk reste un témoignage vivant de la tragédie humaine des réfugiés palestiniens en Syrie.
Situation géographique du camp
Il est important de noter que le camp de Yarmouk est situé à environ 8 kilomètres au sud du centre de Damas, avec une superficie d’environ deux kilomètres carrés. Ce camp revêt une importance stratégique en raison de sa localisation, étant entouré par les quartiers de Al-Midan et Al-Shaghour au nord, Al-Tadamoun à l’est, Al-Hajar al-Aswad au sud, et Al-Qadam à l’ouest.