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La Suisse a déjà transféré 700 millions de francs, soit environ 630 millions d’euros, aux États-Unis pour l’acquisition des avions de chasse F-35 et des systèmes de missiles Patriot. Toutefois, le Parti socialiste (PS) réclame une sortie immédiate du contrat.
Détails du contrat militaire
Le coût total de l’achat des 36 F-35 s’élève à 6 milliards de francs (environ 5,4 milliards d’euros). Cédric Wermuth, co-président du PS, exprime de vives préoccupations concernant la dépendance croissante de la Suisse vis-à-vis des États-Unis. Par ailleurs, Thierry Burkart, président du Parti des Libéraux-Radicaux (PLR), propose de privilégier les fournisseurs européens à l’avenir.
La situation géopolitique mondiale, notamment sous l’administration de Donald Trump, suscite des interrogations sur la fiabilité des États-Unis en tant que partenaire. Récemment, les États-Unis ont retiré des informations de renseignement essentielles à l’Ukraine, remettant en cause leur engagement envers leurs alliés.
Critiques de Cédric Wermuth
Wermuth décrit l’achat des F-35 comme un « capital erreur ». Il appelle à une sortie rapide du contrat, même si cela entraîne des pénalités. Selon lui, la Suisse ne doit pas se soumettre à la volonté d’un dirigeant comme Donald Trump, qu’il qualifie de « droitiste extrême ». Pour Wermuth, l’admittance de cette erreur par les politiques pourrait limiter les dommages.
Incertitudes sur le prix
Les Verts demandent également une réévaluation du contrat F-35, évoquant des préoccupations sur les coûts en hausse. Balthasar Glättli, député, souligne que les prix fixes promis ne sont plus garantis et que des coûts supplémentaires significatifs apparaissent déjà.
Bien qu’une déclaration confidentielle ait confirmé que ces contrats étaient « à prix fixe », le document final reste secret. La Commission fédérale des finances a récemment indiqué qu’il n’existe pas de sécurité juridique sur le prix, ce qui complique la situation en cas de litige.
Alternatives européennes
La Suisse n’est pas la seule à réévaluer ses partenariats de défense avec les États-Unis. D’autres pays européens, comme l’Autriche, ont commencé à explorer des alternatives. L’Autriche a récemment annoncé l’achat d’avions de chasse M-346 du constructeur italien Leonardo pour moins d’un milliard d’euros pour douze unités.
Ce modèle avait été proposé par le PS en Suisse il y a six ans, mais avait été critiqué. Aujourd’hui, selon Franziska Roth, sénatrice du PS, l’option M-346 pourrait constituer une alternative viable pour la Suisse, surtout face aux incertitudes liées aux F-35.
Réactions politiques
Werner Salzmann, sénateur de la droite suisse, rejette l’idée qu’il existe une alternative aux F-35, affirmant que ceux-ci sont essentiels pour la défense aérienne de la Suisse. Il souligne que les technologies américaines demeurent nécessaires pour tous les avions de chasse occidentaux.