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Selon les données récentes de Copernicus, le service européen de surveillance du climat, la Terre a connu durant les 22 derniers mois une température supérieure de 1,5°C en moyenne par rapport au niveau préindustriel. Ce seuil, considéré comme critique dans la lutte contre le réchauffement climatique, a été dépassé à 21 reprises, confirmant une tendance inquiétante pour l’avenir climatique mondial.
Un avril 2025 exceptionnellement chaud à l’échelle mondiale
Le mois d’avril 2025 a été le deuxième avril le plus chaud jamais enregistré depuis le début des mesures, avec une température moyenne mondiale de 14,96°C. Ce chiffre correspond à une hausse de 1,51°C par rapport à la période précédant la révolution industrielle, marquée par une forte émission de gaz à effet de serre due à la combustion massive de charbon, pétrole et gaz naturel.
Samantha Burgess, directrice de Copernicus, souligne : « Avril 2025 a été le deuxième avril le plus chaud jamais mesuré, poursuivant ainsi une longue série de mois où les températures ont dépassé le seuil de 1,5°C au-dessus du niveau préindustriel. »
Une situation contrastée en Europe
En se concentrant uniquement sur le continent européen, avril 2025 n’a pas été le deuxième plus chaud, mais le cinquième, avec une température moyenne de 9,38°C. Les régions d’Europe de l’Est, de l’Ouest de la Russie, du Kazakhstan et de la Norvège ont enregistré les plus fortes hausses thermiques. À l’inverse, certaines zones comme la Turquie, certaines parties de la Bulgarie, la Roumanie, l’Ukraine et la Scandinavie ont connu des températures inférieures à la normale.
Canicules et températures extrêmes hors d’Europe
En dehors de l’Europe, l’Asie occidentale et centrale, une grande partie de l’Amérique du Nord ainsi que certaines régions d’Antarctique ont subi des températures exceptionnellement élevées. Par exemple, l’Inde et le Pakistan ont dû faire face à une vague de chaleur précoce affectant des centaines de millions de personnes.
Sécheresse persistante et pluies irrégulières
Le phénomène de sécheresse, déjà très présent aux Pays-Bas ces dernières semaines, est clairement visible dans les données européennes pour avril. De grandes régions des Pays-Bas ont reçu beaucoup moins de précipitations que d’habitude, avec un sol particulièrement sec. Cette situation s’est également étendue à une partie de l’Europe centrale et de l’Est, ainsi qu’au Royaume-Uni et au sud de la Scandinavie.
À l’inverse, certaines zones comme le sud de l’Europe, le nord de la Norvège, le sud de la Finlande et l’ouest de la Russie ont enregistré des précipitations supérieures à la moyenne. Les Alpes ont connu des épisodes pluvieux intenses, provoquant inondations, avalanches et glissements de terrain. De même, le Canada et l’Alaska ont connu des conditions plus humides, tandis que l’ouest de l’Amérique du Nord est resté plus sec que d’habitude.