La Turquie achève bientôt sa dernière opération en Irak du Nord

La Turquie achève bientôt sa dernière opération en Irak du Nord

Le Président Recep Tayyip Erdogan a déclaré que la Turquie mettra bientôt fin à sa dernière opération militaire terrestre dans le nord de l’Irak.

S’adressant aux diplômés de l’académie militaire samedi, Erdogan a salué l’Opération Claw-Lock, lancée par Ankara en avril 2022, comme un succès. Il a affirmé que les combattants kurdes étaient désormais « incapables d’agir à l’intérieur de nos frontières ».

« Nous allons bientôt refermer la serrure dans la zone de l’Opération Claw dans le nord de l’Irak », a déclaré Erdogan, cité par l’agence de presse Reuters.

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Le dirigeant turc n’a pas donné de calendrier pour la fin de l’opération, et il n’était pas immédiatement clair ce que cela signifierait pour la situation sur le terrain dans le nord de l’Irak et de la Syrie, où Ankara a intensifié les raids aériens ces derniers mois.

Les forces turques se battent sporadiquement contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) basé dans le nord de l’Irak depuis des décennies. Le PKK, considéré comme un groupe « terroriste » par Ankara, les États-Unis et l’UE, a pris les armes contre l gouvernement turc en 1984.

La Turquie a commencé à lancer des opérations terrestres à grande échelle dans le nord de l’Irak contre le PKK dans les années 1990. Elle a commencé à incursionner en Syrie en 2015. Ces opérations visaient à la fois les combattants kurdes et le groupe armé de l’État islamique (ISIS).

Plus de 40 000 personnes ont été tuées au cours des décennies de conflit. En juillet 2022, des tirs turcs ont causé la mort de huit touristes, dont un enfant, dans un complexe touristique du district kurde de Zakho, dans le nord de l’Irak.

En Syrie, les forces turques ont visé les Unités de protection du peuple kurde (YPG), qu’Ankara considère comme une branche du PKK, ainsi que les Forces démocratiques syriennes dirigées par les Kurdes, alliées des États-Unis.

‘Pleine détermination’ à construire une zone tampon

Récemment, Ankara a cherché à plusieurs reprises à construire une zone tampon ou « sécurisée » le long de sa frontière avec ses voisins du sud, lançant une opération en 2019 pour prendre le contrôle des zones frontalières du nord de la Syrie suite au retrait soudain des troupes américaines.

S’exprimant auprès de Politico plus tôt ce mois-ci, le ministre de la Défense turc Yasar Guler a déclaré qu’Ankara est « pleinement déterminée à créer un corridor de sécurité profond de 30 à 40 km le long de nos frontières irakiennes et syriennes et de nettoyer complètement la région des terroristes ».

« Nous poursuivrons les opérations jusqu’à ce que le dernier terroriste soit neutralisé », a-t-il déclaré à l’époque.

S’exprimant samedi, Erdogan a promis que les forces turques « compléteront les points manquants de la ceinture de sécurité le long de notre frontière sud avec la Syrie », a rapporté l’AFP.