Table of Contents
Le Syndicat des enseignants romands (SER) alerte sur un problème croissant touchant l’école primaire en Suisse : l’absentéisme scolaire. Ce phénomène, souvent sous-estimé, est marqué par des absences répétées et injustifiées qui cachent souvent des problématiques sous-jacentes.
Une préoccupation grandissante
Lors d’une déclaration récente, le SER a souligné qu’il était impératif de réagir rapidement face à cette situation. David Rey, président du syndicat, a précisé : « Nous n’avons pas de statistiques complètes et précises à fournir, mais le constat est partagé par de nombreux enseignants romands et alémaniques. La tendance est claire : il y a de plus en plus de cas ». Ce constat est d’autant plus préoccupant que l’absentéisme, qui touchait auparavant principalement le niveau secondaire, est désormais en augmentation à l’école primaire.
Des causes variées et complexes
Le SER souligne que les raisons derrière ces absences sont diverses et souvent complexes. David Rey indique que « les raisons des absences fréquentes et injustifiées sont généralement complexes (…) et l’école en est rarement la seule cause ». Parmi les facteurs identifiés figurent le harcèlement, des problématiques familiales, ou encore la peur de l’échec. Chaque situation est unique et nécessite une approche adaptée.
Appel à une action collective
Pour remédier à cette situation, le SER appelle à une prise de conscience collective. « Les écoles, les parents, le monde politique et la société doivent assumer ensemble leurs responsabilités », déclare David Rey. Le syndicat réclame ainsi la mise en place de « procédures claires pour gérer les absences répétées » ainsi qu’une sensibilisation accrue des enseignants et du personnel psychosocial.
De plus, David Rey souligne que le rapport entre parents et école a changé : « Avant, les parents avaient une confiance totale dans l’école. Mais aujourd’hui, certains d’entre eux n’hésitent pas à la critiquer devant leurs enfants. Cela participe au phénomène ».
Prévenir plutôt que réagir
Le SER insiste sur la nécessité d’un soutien renforcé de la part des autorités éducatives pour établir des structures et des procédures préventives. « Les écoles ont besoin du soutien des responsables de l’éducation pour mettre en place des structures et des procédures préventives, afin de ne pas perdre de temps en cas de crise », plaide David Rey. Il critique également le fait que les interventions arrivent souvent trop tard, lorsque les élèves sont déjà en grande difficulté.