Table of Contents
En 2028, le Monténégro vise à devenir le 28ème membre de l’Union Européenne, un objectif ambitieux pour ce petit pays des Balkans. Actuellement, le Monténégro compte moins d’habitants que Rotterdam et dépend à hauteur d’un quart de son revenu national du tourisme, avec un PIB par habitant dépassant les 12 000 euros.
Un objectif réalisable ?
Longtemps, l’objectif « 28 en 28 » semblait trop optimiste, mais la situation évolue. Les dirigeants de l’UE se réunissent cette semaine à Bruxelles pour discuter des progrès du Monténégro. Selon des sources bruxelloises, le pays pourrait entrer dans la phase finale de préparation, avec des négociations qui pourraient aboutir d’ici fin 2026, laissant une année pour régler les derniers détails avant l’adhésion.
Un chemin semé d’embûches
En 2028, cela fera vingt ans que le Monténégro a demandé son adhésion à l’UE, après avoir obtenu son indépendance de la Serbie en 2006. Les négociations d’adhésion ont débuté en 2012 et, comme pour toutes les candidatures, il s’agit d’un processus long et complexe. Cependant, la guerre en Ukraine a modifié la donne, avec des considérations géopolitiques devenant de plus en plus déterminantes pour Bruxelles, qui cherche à intégrer les Balkans.
Les avancées du Monténégro
Le Monténégro a récemment été reconnu par la Commission Européenne comme le pays le plus avancé dans le respect des critères d’adhésion. Des progrès notables ont été réalisés dans des domaines tels que l’indépendance judiciaire, la liberté des médias, la lutte contre la corruption et la criminalité organisée.
La situation des autres candidats
Neuf autres pays se battent également pour leur adhésion à l’UE. L’Albanie semble sur la bonne voie avec un feu vert pour avancer dans les négociations, tandis que la situation est plus compliquée pour la Serbie. Les Pays-Bas ont récemment bloqué de nouvelles étapes dans le processus d’adhésion de la Serbie, soulignant les préoccupations liées à l’état de droit et aux relations avec le Kosovo.
Les défis des autres pays des Balkans
Pour les autres pays des Balkans, la route vers l’adhésion reste semée d’embûches. La Bosnie-Herzégovine souffre de divisions politiques, tandis que le Nord-Macédoine fait face à des blocages de la part de la Bulgarie. Le Kosovo, qui est en conflit avec la Serbie, n’est pas reconnu comme un pays indépendant par cinq États membres de l’UE.
Une dynamique renouvelée
La guerre en Ukraine a impulsé une nouvelle dynamique au sein de l’UE pour l’élargissement, aidant des pays comme l’Ukraine et la Moldavie à débuter leurs négociations d’adhésion. La Commission a mis en place un plan de croissance pour les Balkans, visant des investissements de 6 milliards d’euros d’ici 2027 pour réduire l’écart économique avec l’UE.
Les priorités géopolitiques de l’UE
La présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que l’élargissement est une priorité pour son mandat. La situation actuelle nécessite une réévaluation des critères d’adhésion, se concentrant non seulement sur les normes démocratiques mais aussi sur les intérêts géopolitiques visant à contrer l’influence de la Russie et de la Chine dans la région des Balkans.