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Les résultats des élections fédérales en Allemagne révèlent une tendance marquante : l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) a réalisé un score sans précédent, marquant ainsi un tournant significatif dans le paysage politique du pays.
Un score historique pour l’AfD
Les militants de l’AfD célèbrent avec enthousiasme leur performance électorale. Selon les résultats, un électeur allemand sur cinq a voté pour ce parti d’extrême droite, un fait inédite depuis la Seconde Guerre mondiale. Sous la direction d’Alice Weidel, l’AfD s’affirme comme une force incontournable, bien qu’elle ne puisse entrer au gouvernement en raison du « *Brandmauer* », un mécanisme qui empêche les autres partis de s’allier avec l’extrême droite.
« Nous avons pu doubler notre score »
Lors d’une soirée électorale au siège de l’AfD à Panko, un quartier résidentiel au nord de Berlin, la joie a éclaté lorsque le parti a frôlé la barre symbolique des 20 %. Alice Weidel a exprimé sa satisfaction en déclarant : « *Nous avons pu doubler notre score après les dernières élections fédérales, c’est un résultat grandiose, le meilleur jamais obtenu par l’AfD*. »
Un électeur, Rainer, a toutefois exprimé un léger regret : bien que les prévisions annonçaient des résultats supérieurs à 20 %, le seuil a été atteint à peine. « *On ne va pas dire qu’on est déçus, on progresse fortement*, a-t-il nuancé. *Mais on souhaite toujours plus que ce que l’on a déjà, n’est-ce pas ?* »
Le « Brandmauer » contesté
Christian, trésorier de la section locale de l’AfD, a salué un « *résultat fantastique* » en Allemagne de l’Est, où les résultats dépassent les 40 % dans les länder de Thuringe et Brandebourg. Il a exprimé son scepticisme quant à une éventuelle coalition avec le CDU, affirmant : « *Nous n’aurons pas de négociations avec le CDU. C’est absolument clair*. » Il critique aussi les autres partis, les qualifiant de non-démocrates pour leur refus de reconnaître le résultat de l’AfD.
Julian partage ce point de vue et décrit le « *Brandmauer* » comme antidémocratique : « *Une majorité en Allemagne veut réduire le nombre de migrants et mettre fin à l’immigration illégale. Malheureusement, ce ne sera pas la politique de l’Allemagne* ».
L’AfD prête à prendre le pouvoir
Alice Weidel a averti lors de son discours que les décisions à venir du CDU seront cruciales : « *Friedrich Merz doit décider s’il veut tromper ses électeurs ou s’il veut faire de la politique au service de notre pays. S’il choisit de faire alliance avec la gauche, nous dépasserons la CDU dans les années à venir* ». L’AfD vise déjà les élections législatives de 2029.
Catherine, une électrice, est convaincue que la coalition à venir est vouée à l’échec. Elle estime : « *Je pense qu’on doit rester fidèles à notre ligne, et, dans quatre ans, au plus tard, on aura une nouvelle chancelière* ».
Une force montante dans le débat public
Malgré son succès électoral, l’AfD ne sera pas au pouvoir dans l’immédiat. Cependant, elle se positionne comme une voix incontournable et continue à influencer le débat public en Allemagne.