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L’essai provocateur du journaliste Ousmane Ndiaye, intitulé « L’Afrique contre la démocratie. Mythes, déni et péril », remet en question le discours dominant sur le continent, souvent qualifié de « relativisme démocratique », qui favorise principalement les juntes militaires, comme l’a souligné le chercheur Bokar Sangaré.
Le contexte actuel au Mali
Le chef de la junte au pouvoir au Mali, Assimi Goïta, est à la tête du pays depuis 2021, ayant été officiellement investi comme « président de la transition » le 7 juin à Bamako.
Réflexions sur la démocratie en Afrique
En 1994, peu après avoir transféré le pouvoir aux civils lors des premières élections pluralistes du Mali, le lieutenant-colonel putschiste Amadou Toumani Touré décrivait la démocratie comme un concept « importé ». Dans un article publié dans l’hebdomadaire Jeune Afrique, il évoquait la démocratie comme un « phénomène de mode, un modèle occidental » et affirmait préférer des systèmes politiques historiques, tels que ceux des grands empires de la région.
Une thèse controversée
Ce discours persistant, qui a évolué au fil des décennies, montre une méfiance envers l’évolution de la démocratie en Afrique et reconnaît mal son histoire plurielle et universelle. C’est la thèse audacieuse d’Ousmane Ndiaye dans son ouvrage, qui s’attaque aux idées reçues concernant la démocratie sur le continent. Le livre s’apparente à un véritable manifeste contre les idées reçues sur la démocratie en Afrique.
Un appel à l’éveil critique
En explorant ces thèmes, Ndiaye invite à une réflexion profonde sur les notions de démocratie et de gouvernance en Afrique de l’Ouest, tout en mettant en lumière les défis auxquels le continent est confronté aujourd’hui, notamment l’emprise croissante des juntes militaires.