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L’âge biologique prédit les risques de maladies cardiovasculaires

by Sara
L'âge biologique prédit les risques de maladies cardiovasculaires

Connaître son âge biologique — c’est-à-dire l’état réel de son corps — permettrait d’évaluer plus précisément le risque de maladies cardiovasculaires que les méthodes traditionnelles. C’est le résultat d’une étude multicentrique récente menée conjointement par les universités de Jyväskylä, Tampere et Helsinki, en Finlande, le Finnish Institute for Health and Welfare (THL) ainsi que le Karolinska Institutet en Suède.

Comprendre le vieillissement biologique

Le vieillissement biologique désigne la détérioration progressive des cellules et des tissus qui commence dès l’âge adulte. Ce processus affecte les fonctions corporelles et accroît le risque de maladies ainsi que de mortalité. Cependant, la vitesse à laquelle ce vieillissement se manifeste varie selon les individus, en fonction de facteurs génétiques, du mode de vie et de l’environnement.

Les indicateurs du vieillissement biologique et des risques cardiovasculaires

Dans cette étude, le vieillissement biologique a été évalué à l’aide de deux marqueurs :

  • Indice de fragilité : mesure l’accumulation des déficits de santé touchant plusieurs systèmes du corps au niveau global.
  • Longueur des télomères : indicateur cellulaire, représentant la protection des extrémités des chromosomes.

Ces marqueurs ont été comparés aux outils traditionnels utilisés pour estimer les risques cardiovasculaires, notamment les scores SCORE2, SCORE2-OP et le score de Framingham. Ces derniers prennent en compte l’âge chronologique, le sexe, ainsi que certains facteurs liés à la santé ou au mode de vie, mais ne considèrent pas l’état du vieillissement biologique.

Résultats principaux des chercheurs finlandais et suédois

La chercheuse postdoctorale Anna Tirkkonen, de l’Université de Jyväskylä, et la chercheuse senior Laura Kananen, des universités de Tampere et du Karolinska Institutet, expliquent que :

« Notre étude démontre que l’indice de fragilité est un bon outil pour évaluer le risque de maladies cardiovasculaires. Cette observation est issue de trois cohortes finlandaises et suédoises regroupant plus de 14 000 individus sans antécédents cardiovasculaires. Ce résultat est valable tant pour les personnes âgées de plus de 70 ans que pour les moins de 70 ans. »

Laura Kananen ajoute : « Nous avons également constaté que l’indice de fragilité seul prédit de manière assez précise la probabilité de développer une maladie cardiovasculaire dans les dix années à venir. En revanche, les résultats liés à la longueur des télomères étaient moins nets, cette mesure étant moins directement corrélée au risque cardiovasculaire. »

Une avancée rare dans la recherche sur le vieillissement et le cœur

Les études combinant le vieillissement biologique et la prédiction du risque cardiovasculaire restent peu nombreuses. Les chercheurs estiment que leur travail est le premier à associer l’indice de fragilité avec les scores SCORE2 et SCORE2-OP.

« Il existait auparavant une seule étude reliant l’indice de fragilité au score de Framingham, et nos résultats concordent avec cette analyse », précise Anna Tirkkonen.

Vers une prise en compte affirmée de l’âge biologique en santé cardiovasculaire

Les auteurs suggèrent que l’âge biologique devrait être intégré dans les outils d’évaluation du risque cardiovasculaire. Laura Kananen conclut :

« D’après nos résultats, un indice de fragilité, qui reflète l’accumulation progressive de déficits liés à l’âge et traduit de manière globale la santé, le fonctionnement et le bien-être, apparaît comme un indicateur particulièrement efficace. De plus, il est simple à mesurer, notamment via un questionnaire assez basique. »

source:https://www.sciencedaily.com/releases/2025/05/250508112437.htm

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