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L’armée US prépare « l’enfer » pour dissuader la Chine à Taïwan
L’armée américaine élabore un plan visant à construire et déployer des milliers de drones pour les lancer en direction du détroit de Taiwan, afin de maintenir l’armée chinoise occupée jusqu’à ce que les renforts atteignent Taiwan. Cela vise à garantir l’échec de l’invasion chinoise de l’île. Cependant, un haut commandant militaire américain affirme que le temps presse avant la mise en œuvre du plan.
La politique de « stratégie de mystère » adoptée par les États-Unis depuis longtemps les a rendus non engagés à défendre Taiwan en cas d’attaque chinoise. Même le président Joe Biden, qui a promis à plusieurs reprises d’envoyer l’armée américaine pour défendre Taiwan, a précisé que cela dépendrait des circonstances. Son prédécesseur, Donald Trump, semble également hésitant, affirmant qu’il n’y a rien qu’ils puissent faire à ce sujet.
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Le déploiement de civils américains pour défendre une petite démocratie à l’autre bout du monde serait une décision extrêmement difficile pour tout président américain. C’est pourquoi le plan vise à dissuader le président chinois Xi Jinping de toute tentative d’invasion planifiée en 2027.
Une guerre courte et intense
L’amiral Samuel Paparo, nouveau chef du commandement américain dans la région de l’océan Indien et du Pacifique, a déclaré que Washington travaille pour que le président chinois ne voie pas une victoire facile s’il regarde à travers le détroit de Taiwan. Les Américains veulent présenter au monde une guerre rapide et brutale avant que le monde ne se mobilise.
Paparo a déclaré que sa mission est de s’assurer que l’armée américaine et ses alliés soient capables de remporter la victoire dès maintenant jusqu’en 2027 et au-delà. Il a souligné que la stratégie potentielle de la Chine consiste à couvrir Taiwan d’une attaque massive sans avertissement préalable, craignant de répéter l’erreur de la Russie en Ukraine en 2022, lorsque leur invasion initiale a échoué et s’est transformée en une longue guerre d’usure.
Paparo a expliqué que la clé pour contrer la supposée stratégie chinoise est une stratégie américaine appelée « Scène de l’Enfer ». Son idée est que dès que la flotte d’invasion chinoise commence à se déplacer à travers le passage maritime séparant la Chine et Taiwan, l’armée américaine déploiera des milliers de drones sous-marins, de navires de surface non pilotés et de drones pour inonder la région, donnant ainsi aux forces taiwanaises, américaines et à leurs alliés le temps de préparer une riposte adéquate.
Paparo a déclaré : « Je veux transformer le détroit de Taiwan en une zone infernale non habilitée en utilisant diverses capacités secrètes, rendant ainsi la vie des Chinois difficile pendant un mois, permettant ainsi le temps nécessaire pour le reste de ce qui doit être réalisé », refusant cependant de fournir plus de détails, affirmant : « Je ne peux pas vous dire ce que cela implique, mais c’est réel et vérifiable ».
Rogin a souligné qu’il y a des signes que le plan « Scène de l’Enfer » progresse, le ministère de la Défense ayant annoncé qu’il dépenserait un milliard de dollars pour un programme visant à construire des essaims de navires de surface non pilotés et de drones pour cette mission spécifique, bien que le calendrier de livraison de ces systèmes ne soit pas clair.
Les options
Même si « Scène de l’Enfer » est prêt à temps et opérationnel, les drones seuls ne rivaliseront pas avec le gigantesque déploiement militaire chinois, selon Paparo, car l’armée chinoise travaille à étendre ses capacités nucléaires, maritimes, aériennes, cybernétiques, de renseignement et de guerre électronique à un rythme fulgurant.
Le commandant militaire a souligné que l’armée américaine ne dispose actuellement d’aucun moyen fiable pour arrêter les missiles de croisière chinois « tueurs de porte-avions », qui dépassent la vitesse du son. Cela intervient alors que les responsables japonais accusent l’administration Biden de retard dans la demande de Tokyo pour la création d’une nouvelle force de travail conjointe pour aider à se préparer au conflit autour de Taiwan et en mer de Chine méridionale.
La complexité est accrue par le fait que l’invasion à grande échelle n’est pas l’unique option chinoise, car le siège comme celui qui s’est produit le mois dernier est une possibilité, tout comme le coercition économique, l’ingérence politique et la diffusion de désinformation pour exercer une pression sur le peuple taïwanais, des menaces qui relèvent de la compétence du commandement de la région indo-pacifique.
Rogin a conclu que « la région est confrontée à deux choix, renoncer à certaines de ses libertés ou se militariser, les deux ayant des conséquences directes sur la sécurité, la liberté et la prospérité des citoyens américains ».