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L’attaque israélienne sur le Qatar a contraint l’administration américaine à durcir sa posture envers Israël, selon des témoignages de responsables proches de l’ancien président Donald Trump. Des acteurs clés impliqués dans les négociations ont estimé que l’incident avait miné la confiance qatarie et rendu l’accès à des interlocuteurs centraux, comme le Hamas, beaucoup plus difficile.
Révélations d’acteurs américains
Steve Witkoff a déclaré que lui et Jared Kushner, gendre et conseiller du président Trump, se sont sentis « trahis » par l’attaque israélienne sur Doha. Il a souligné que les Qataris jouaient un rôle crucial dans les pourparlers et que cet acte avait des conséquences directes sur la dynamique diplomatique.
Selon les propos rapportés par CBS News, Witkoff a ajouté que la confiance des Qataris avait été « perdue » après l’attaque et que le Hamas s’était effacé, rendant tout contact « extrêmement difficile ». Il a insisté sur la sensibilité et l’importance du rôle qatari dans ces négociations.
De son côté, Jared Kushner a expliqué que l’incident avait renforcé chez Donald Trump l’impression que certains actes israéliens étaient « hors de contrôle ». Kushner a affirmé que Trump estimait que le moment était venu d’adopter une position très ferme envers Israël pour l’empêcher d’entreprendre des actions contraires à ses intérêts perçus.
Impact sur les négociations
L’attaque israélienne au Qatar a perturbé un canal de médiation important. Les conséquences se sont manifestées par :
- une perte de confiance des autorités qataries vis-à-vis de certains acteurs impliqués ;
- une visibilité réduite du Hamas, dont les représentants se sont mis à l’abri ;
- des difficultés accrues pour rétablir des contacts directs et fructueux entre les parties.
Ces éléments ont compliqué les efforts de médiation et ont amené les États-Unis à réévaluer leur stratégie diplomatique dans la région.
L’attaque et ses victimes
Le 9 septembre, Israël a bombardé des locaux résidentiels attribués au Hamas à Doha. L’attaque a provoqué des pertes humaines et suscité une vague d’indignation régionale et internationale.
- Nombre de victimes palestiniennes : 5 personnes tuées ;
- Parmi les victimes figurait également un membre des forces de sécurité intérieure qataries ;
- La frappe a entraîné une réaction diplomatique forte et immédiate dans le monde arabe.
Réponse qatarie et américaine
Le 29 septembre, le ministère qatari des Affaires étrangères a annoncé qu’Israël avait présenté des excuses lors d’un appel téléphonique conjoint impliquant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président américain Donald Trump et le cheikh Mohammed ben Abdulrahman Al Thani, ministre des Affaires étrangères du Qatar.
En réaction à l’incident, Donald Trump a signé un décret exécutif engageant les États-Unis à garantir la sécurité du Qatar. Ce texte prévoit, en cas de nouvelle agression, la possibilité d’une réponse militaire de représailles pour protéger l’intégrité territoriale et la sécurité du royaume qatari.
Trump a souligné l’existence d’une coopération étroite entre Washington et Doha, évoquant des intérêts communs et une relation solide entre leurs forces armées. Il a affirmé que la politique américaine visait à assurer la sécurité et la paix régionales du Qatar face aux menaces extérieures persistantes.
Portée régionale et diplomatique
L’incident a mis en lumière la fragilité des canaux de médiation et la sensibilité des alliances au Moyen-Orient. La perte de confiance et l’évaporation d’accès à des interlocuteurs comme le Hamas compliquent les efforts pour désamorcer les tensions.
Par ailleurs, la réaction américaine, marquée par la promesse explicite de protection du Qatar, illustre la volonté de préserver des partenaires régionaux essentiels et de dissuader de nouvelles opérations susceptibles de déstabiliser les processus de négociation.
Au-delà des implications immédiates, l’attaque israélienne sur le Qatar a durablement influencé la perception qu’avaient des responsables américains de la conduite israélienne, entraînant un repositionnement politique et stratégique notable de la part de l’administration Trump.