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Laurent Wauquiez a récemment suscité des débats en proposant d’exiler les « étrangers dangereux sous OQTF » (obligation de quitter le territoire français) vers Saint-Pierre-et-Miquelon, un territoire éloigné de 4 000 km de Paris. Cette suggestion interroge sur les motivations politiques du député de Haute-Loire, qui fait référence à l’histoire de ce territoire, reconnu pour son soutien à la France libre durant la Seconde Guerre mondiale.
Une stratégie politique audacieuse
Wauquiez, en évoquant l’exil de ces individus, semble s’inspirer des leçons de l’histoire politique de son parti. La droite française a en effet une tendance à privilégier les positions fermes pour conquérir l’électorat. Nicolas Sarkozy, lorsqu’il a pris la tête de l’UMP en 2014, avait également avancé des propositions ultradroitières qui avaient séduit les militants. Il avait alors remporté 64,5 % des voix en se positionnant clairement à droite, en proposant des mesures comme la suppression de l’aide médicale d’État et la menace de quitter Schengen.
Le contexte électoral
Le moment choisi par Wauquiez pour faire ces déclarations n’est pas anodin. Avec l’élection à venir du chef des Républicains prévue pour les 17 et 18 mai, il tente de capter l’attention des 80 000 militants en attente de décisions. Les adhésions pour participer au vote se clôturant le 17 avril, cette stratégie vise à rallier les sympathisants de droite avant que le corps électoral ne soit figé.
Un retour aux promesses chocs
Cette tendance à faire des annonces choc n’est pas exclusive à la droite. La gauche a aussi ses moments de démagogie. François Hollande, par exemple, avait marqué les esprits en promettant une taxe à 75 % pour les plus riches, ce qui lui avait permis de creuser l’écart avec ses adversaires durant la présidentielle de 2012. Wauquiez semble ainsi s’inscrire dans une logique similaire, cherchant à se démarquer par des propositions qui choquent.
Vers une « trumpisation » de la politique
Il est également pertinent de noter que Wauquiez, aspirant candidat à l’Élysée, semble s’inspirer de la dynamique politique américaine, où Donald Trump a réussi à capter l’attention du public avec des propositions audacieuses. Cette « trumpisation » de la politique française pourrait refléter une volonté de la droite républicaine de rallier les électeurs en proposant des solutions radicales.