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Laurent Wauquiez réagit vivement sur la question du Revenu de Solidarité Active (RSA), dénonçant ce qu’il qualifie de « système généralisé d’assistanat ». À une semaine du congrès des Républicains, où il espère être élu président, l’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes s’exprime sur ses propositions pour réformer cette aide sociale majeure.
Limiter le RSA à deux ans pour encourager le retour à l’emploi
Dans une interview accordée au Parisien, Laurent Wauquiez défend l’idée que le RSA, qui bénéficie à près de deux millions de Français, devrait cesser d’être accordé à vie. Il affirme que cette aide doit rester temporaire, réservée aux personnes confrontées à des « accidents de la vie ». Pour lui, il est indispensable de limiter le RSA à deux ans pour ceux qui sont aptes au travail, afin de stimuler leur retour à l’emploi.
Il dénonce fermement le fait que l’État puisse « continuer à payer des gens à rester chez eux », insistant sur le fait que « le vrai social, c’est le travail ». Par ailleurs, le candidat à la présidence des Républicains souhaite généraliser « de vraies heures de travail en contrepartie du RSA » et propose de fusionner « toutes les aides sociales en une seule aide plafonnée à 70 % du SMIC ».
Un projet politique marqué par la rupture avec le macronisme
Laurent Wauquiez, opposé à Bruno Retailleau dans la course à la direction du parti, n’a pas hésité à critiquer la double appartenance au gouvernement macroniste de certains membres des Républicains. Selon lui, cela conduit à une dilution du parti dans le macronisme et à la disparition de la droite traditionnelle.
Il propose au contraire « un projet de rupture clair avec le macronisme » et affiche ses ambitions bien au-delà de la présidence de LR, visant déjà l’Élysée en 2027. Pour se donner toutes les chances, il souhaite qu’il y ait « un seul candidat de droite » lors de la future présidentielle.
Une stratégie de rassemblement large, entre LR, RN et figures controversées
Pour atteindre cet objectif, Laurent Wauquiez mise sur une stratégie de rassemblement large. Il ouvre la porte à une normalisation du Rassemblement National, estimant qu’il n’y a « pas de différence substantielle sur les sujets de sécurité et d’immigration ». Son seul désaccord réside dans le fait que Marine Le Pen « n’est pas contre l’assistanat ».
En parallèle, il souhaite réunir « des talents » variés autour de lui pour redonner à LR sa grandeur, citant des personnalités allant de Gérald Darmanin à Sarah Knafo. Cette référence subtile fait écho à une main tendue implicite à Éric Zemmour, qu’il ne nomme pas directement.